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Python Royal

Python Royal 






Malgré son nom, le python royal (Python regius) n’est pas le python le plus grand. Il semble presque nain par rapport au python de Seba, quatre fois plus long que lui.
Par contre, le python royal ou python regius possède un corps massif et très musclé.


Portrait du python royal

Ce python est reconnaissable à sa livrée brun chocolat marquée de larges taches beige clair. Cette livrée devient particulièrement éclatante après la mue.

Il n'existe pas de sous-espèce mais ce serpent possède un multitudes de dessins et couleurs selon sa répartition géographique.
Sa taille est relativement modeste puisqu’il ne mesure pour les femelles qu’au maximum 2 m. Le mâle est un peu moins long.
On est très loin des 7 m du python de Seba ou des 10 m du python réticulé.


Le python royal est un nocturne. Le jour, vous ne le verrez pas car il se camoufle dans les cavités ou les souches creuses.
C’est à la tombée de la nuit, que notre python part en chasse.

C’est un serpent très polyvalent. Bon nageur, il grimpe également dans les arbres. En cas de danger, il se met en boule en protégeant sa tête. C’est une position de défense. C'est de là que lui est venu son nom anglais "Ball Python", le Python boule.
Il est alors inutile d’essayer de le dérouler car sa puissance musculaire est phénoménale. Si vous insistez, il n'hésitera pas à mordre.


En fait, son nom de « Royal » ne lui vient pas de sa taille mais de son comportement. C’est un python très altier qui prend volontiers la pose.

On le rencontre en Afrique Occidentale, au sud du Sahara et de la Guinée au Zaïre. C’est un serpent fouisseur qui fréquente la végétation herbacée et les buissons des savanes plus ou moins arbustives.

Sa longévité en liberté est d‘environ 15 ans.

Un chasseur implacable

Le python royal qui fait partie de la famille des boïdés tue par constriction. Pour tuer, il tombe sur sa proie. Elle ne meurt pas d’asphyxie mais d’une hémorragie cérébrale provoquée par l’étouffement.

Le python ne desserre son étreinte que quand il n’entend plus les battements du cœur de sa victime.


Il chasse à l’affût les rongeurs et les oiseaux. Comme presque tous les pythons, il possède des fossettes labiales thermosensibles qui lui permettent de localiser un animal à sang chaud. Ces fossettes thermoréceptrices lui permettent de décoder les informations visuelles.

Dès qu’une proie passe à sa portée, il se détend à une vitesse fulgurante et l’entoure avec ses anneaux. Il maintient ainsi sa proie dans ses mâchoires tout en s’enroulant autour d’elle en la comprimant.
Il ne faut que quelques secondes avant que l’animal meurt.

Le python retourne alors sa proie afin de l’avaler la tête la première. Ses dents s’ancrent solidement dans la chair et les mâchoires progressent petit à petit tandis que son cou se dilate. Le processus peut durer plusieurs heures selon l’importance de la proie.

Un python royal ne mange jamais de charognes.


Comme de nombreux serpents, le Python royal peut jeûner très longtemps. C’est le cas en captivité quand la nourriture est inadéquate.
Ils ne s’alimentent pas pendant la période qui précède la mue. Les femelles jeûnent quand elles sont gravides.

La reproduction

Le mâle possède des vestiges de pattes postérieures au niveau de la ceinture pelvienne. Il se sert de ses ergots pour gratter les flancs de sa partenaire.
Cette stimulation pousse la femelle à la copulation.



La femelle est ovipare. Le nombre d’œufs est variable et peut aller jusqu’à une trentaine. Elle ne pond qu’une fois par an.
L’incubation dépend de la température mais est de 8 jours au minimum.L’environnement doit être assez humide et suffisamment chaud.

Contrairement à la plupart des serpents, plusieurs espèces de pythons dont le python royal n’abandonnent pas leurs œufs.
La femelle s’enroule autour d’eux. Par de rapides contractions musculaires, elle élève leur température. Il est évident qu’elle protège ses œufs et en quelque sorte les couve.

Bien sur, cela n’a aucun rapport avec une mère oiseau.
Cependant, la femelle prodigue des soins à ses œufs en les protégeant des prédateurs ou de la moisissure.
Les serpenteaux sont totalement autonomes dès leur naissance.

Le Python royal en captivité

Après la mode des sacs à main, est arrivée la mode du python « dans son salon ». Le python royal a d’autant plus de succès qu’il n’est pas trop grand, s’alimente de petits rongeurs et ne montre pas d’agressivité.

Cependant, c’est une espèce qui s’adapte mal à la captivité et refuse souvent de s’alimenter. Quand aux boïdés de grandes tailles, comme le python molure, rappelons qu’il peut atteindre 6 m de long et peser une centaine de kilos. De plus, sa mâchoire est garnie de 80 dents très pointues.

Il faut tout de même être clair : les serpents ne sont pas des animaux de compagnie. Ils n’apprécient d’ailleurs pas le contact humain.

Le problème est surtout qu’on prélève dans la nature de nombreux pythons pour être revendus. Pourtant, le python royal est une espèce inscrite à l’Annexe II de la convention de Washington.
C’est donc une espèce protégée.

Effet de mode ou besoin de se différencier, de nombreux propriétaires aiment exhiber leur python sans aucun respect pour l’animal.
Par contre, à l’inverse, des associations regroupent des naturalistes amateurs qui étudient en terrarium des espèces méconnues.
Les naissances obtenues permettent de diminuer les prélèvements dans la nature. La terrariologie prend alors toute sa valeur.



mohameddouhaji7@gmail.com