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Ours à collier

Ours à collier 



Proche cousin de l’ours noir d’Amérique, l’ours à collier ou ours de l’Himalaya (Ursus thibetanus ) est un ours noir qui vit en Asie.
Ursus thibetanus se caractérise par une tâche claire en forme de croissant sur son pelage et des oreilles plus larges.
L’ours à collier vit dans les forêts, dans les montagnes et dans les zones boisées du Nord du Pakistan, du sud de l'Afghanistan, à l'Est de Himalaya, dans le Nord du Vietnam, au sud de la Chine et en Thaïlande.

« Bauloo » est, en Inde, l’autre nom donné à l’ours à collier : c’est ce terme que R.Kipling a repris en écrivant le Livre de la Jungle, porté au cinéma par Walt Disney. Bauloo est devenu Baloo, cet ours bien sympathique qui aide le petit Mowgli.


Portrait de l’ours à collier

La marque blanche qui orne son poitrail est plus ou moins accentuée, voire totalement absente chez certains individus. Elle se présente sous la forme d’un « V ». Le pelage peut être noir à beige.

Les mâles sont plus grands que les femelles. Un mâle pèse en moyenne 110 à 150 kg et une femelle 65 à 90 kg.

Alimentation

L’ours à collier est omnivore mais principalement végétarien. Son mode alimentaire dépend avant tout des ressources disponibles.
Leur régime normal se compose de fruits, racines et tubercules, aussi bien que de petits invertébrés et vertébrés ainsi que de charognes.

En Inde et au Tibet, l’ours à collier est plutôt carnivore en s’attaquant aux moutons, chèvres et vaches. Il peut apparemment tuer un buffle, animal pourtant bien plus puissant que lui, en lui brisant le cou.

Dans le reste de son aire de répartition, Pakistan, Chine, Mongolie, sud-est asiatique, il est plutôt omnivore et agrémente son menu d’une grande variété de végétaux.
C’est également un amateur de fruits pendant l’été.
En automne, il favorise les aliments riches en graisse et hydrate de carbone : noix, noisettes, fruits des hêtres.
Il prépare ainsi ses réserves de graisse pour passer l’hiver. Durant cette période, il monte haut dans les arbres et, calé sur une branche, il se régale de noix.
En Chine, il se nourrit de bambous qu’il mange entièrement, contrairement au panda géant qui en retire l’écorce fibreuse.
Il peut également manger des termites et du miel.

Mode de vie de l’ours noir d’Asie

Son air de répartition étant très vaste, l’ours à collier est confronté à des climats très différents et son mode de vie s’est adapté en fonction de son environnement.

En principe, il recherche en priorité des zones de forêts humides et broussailleuses. Dans les habitats les plus chauds, il opère une migration en été pour atteindre les sommets des montagnes.
En hiver, il redescend dans les vallées et beaucoup d’entre eux s’arrêtent pour s’installer dans une tanière à une altitude moyenne de 2 700 m.

Bien que sa répartition soit vaste, l’ours à collier forme des populations isolées et fragiles. Il doit pouvoir se déplacer sur de grandes distances pour satisfaire ses besoins. Or, l’exploitation forestière conduit à l’isolement des groupes et donc à la disparition de l’espèce.
L’ours noir d’Asie passe l’hiver dans une tanière dans la partie Nord de son aire de répartition. Les individus les plus méridionaux hivernent également mais pour des périodes plus courtes.

Bien que principalement nocturne, cet ours peut être actif aussi bien le jour que la nuit.

Il vit généralement en solitaire. C’est un excellent grimpeur et un bon nageur. Agile, il peut exploiter les arbres pour y trouver gîte et couvert.

Le territoire de chaque individu varie de 7 à 37 km².

Outre l’odorat très développé propre à tous les ours, l’ours noir asiatique a également une bonne vue et une bonne ouïe contrairement aux autres ursidés.

La reproduction

La période de reproduction dépend de la zone géographique. Au Pakistan, par exemple, elle se situe en octobre et les naissances interviennent en février.
Dans les zones plus froides, elle se situe en juin ou juillet avec des naissances en févier.

Comme chez les autres ours, l’implantation est différée. Après l’accouplement, l’œuf fécondé va s’implanter dans l’utérus de la femelle seulement au terme de plusieurs mois.
Ce mécanisme d’implantation différée est un moyen de survie pour les ours vivant dans des régions froides et s’accouplant au printemps. Bien que ce processus soit moins vital sous les tropiques, il persiste néanmoins chez tous les ours tropicaux.

Les femelles donnent naissance à 2 petits dans un abri chaud et sécurisant dans lequel ils passeront leurs premières semaines.
Cette tanière peut-être très rudimentaire, une simple excavation creusée par l’ours lui-même ou une cavité située dans les racines d’un arbre.

Une femelle met au monde en moyenne deux oursons tous les 2 ou 3 ans environ. A la naissance, les bébés pèsent en moyenne 463 grammes.

L’ours à collier n’est pas sociable. Aussi, lorsque deux mâles se rencontrent et suivent la même femelle, ils s’affrontent avec violence.

Les nouveau-nés ouvrent les yeux au bout d’une semaine environ. Ils se développent rapidement. Ils sont sevrés vers 3 mois et restent près de leur mère 2 à 3 ans.
Moins de 10% des oursons atteindront l’âge adulte.

Ils pourront commencer à se reproduire entre 3 et 4 ans.

Leur espérance de vie est d’environ 25 ans en liberté et jusqu’à près de 40 ans en captivité.




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