Ours brun
ont les caractères morphologiques varient. Ces 16 sous-espèces sont reconnues par la plupart des auteurs.
Parmi elles, on peut citer:
Ours Kodiak (Ursus arctos middendorffi)
Ours brun d’Eurasie (Ursus arctos arctos)
Grizzli des Rocheuses (Ursus arctos horribilis)
Le plus puissant des ours bruns est l'ours kodiak.
L’habitat de l’ours brun
Ursus arctos parvint à occuper la majorité de l’Europe, du nord de l’Asie jusqu’au sud du centre du Mexique. Lorsque le détroit de Béring forma un pont, il occupa la moitié de la partie ouest de l’Amérique du Nord.
Mais, depuis l’ours brun a été repoussé hors du Mexique et hors de la plupart des 48 états limitrophes des Etats-Unis.
Il n’occupe aujourd’hui que 1% de son territoire originel. Une population d’individus est regroupée le long de la frontière entre le Canada et les Etats-Unis ainsi que dans le parc national de Yellowstone. En Amérique du Nord, son domaine se réduit à l’Alaska, au Yukon, à la Colombie-Britannique et à l’Alberta.
L’ours brun d’Europe (Ursus arctos arctos) est présent de la Scandinavie aux confins de la Sibérie, en passant par les Pyrénées et l’ex-Yougoslavie. Le dernier ours des Alpes françaises a été capturé en 1937 à Villard-de-Lans dans le Vercors.
Le Japon bénéficie de la présence de plus de 3 000 ours bruns vivant principalement dans l’île d’Hokkaido.
L’île Kodiak en Alaska abrite l’ours qui a pris le même nom. L’ours Kodiak est plus puissant que le grizzli. Il peut peser jusqu'à
Portrait de l'ours brun
Tous les ours se distinguent par leur corps massif, leur queue courte et leur marche plantigrade. Ils possèdent cinq doigts à chaque membre, tous pourvus de griffes puissantes et non rétractiles.
Leur denture est adaptée à leur régime omnivore. Ils varient beaucoup de taille. Le poids peut varier de
Le plus petit ours brun se rencontre en Europe et le plus imposant dans l’île Kodiak en Alaska.
En station bipède, le Kodiak peut atteindre
Comme tous les ours, l’ours brun aime la solitude. Chacun son domaine, telle est sa devise. C’est un adepte de la tranquillité qui choisit son territoire en fonction du couvert forestier et de la nourriture qu’il recèle.
Craintifs, ils évitent les hommes, comme dans les Pyrénées où pour ne pas être dérangés dans leurs déplacements, ils ont adopté des mœurs nocturnes.
Il creuse une petite caverne ou piétine simplement la végétation pour se faire un petit nid douillet. C’est un grand dormeur.
Les rares rassemblements d’ours ont lieu dans les endroits où la nourriture est abondante, comme sur les rives des torrents d’Amérique du Nord où ils viennent pêcher le saumon l’été.
Lorsqu’ils sont ensemble, les ours bruns s’évitent. Ils semblent respecter un certain ordre hiérarchique qui consiste surtout à respecter le plus fort.
Ils ne cherchent pas à communiquer avec leurs congénères. Leur visage est d’ailleurs peu expressif, probablement à cause de leur mauvaise vue.
L’alimentation des ours bruns
Alors que la plupart des carnassiers ont limité leur alimentation à des proies fraîches, toutes les espèces d’ours à part le Grand Panda se sont adaptés progressivement à un régime omnivore : herbes, noix, baies, poissons, insectes, charognes et mammifères.
Opportunistes avant tout, les ours bruns saisissent toutes les occasions. Les grizzlis qui résident dans les parcs nationaux sont responsables de nombreux larcins. Outre le fait qu’ils pillent les poubelles, ils s’introduisent dans les chalets pour piller les placards ou arrachent les portières des voitures pour inspecter l’intérieur à la recherche de friandises.
A part ces hauts faits qu’on leur pardonne volontiers, les végétaux, surtout les racines et les fruits, représentent 70 à 80% de leur nourriture.
Un ours brun consomme en moyenne entre 10 et
L’ours brun ne dédaigne pas pour autant la viande. Avec ses griffes, il déloge dans les terriers les petits mammifères. Mais, sa puissance lui permet également de chasser les grands cervidés comme le caribou.
L’hibernation
L’ours emmagasine des réserves de graisse avant l’hiver. Il peut prendre alors jusqu’à
Une fois installé dans sa tanière, ses intestins vidés, il ne sortira ni pour boire, déféquer ou uriner.
Il n’hiberne pas à proprement parler. La température de son corps ne chute pas à moins de
Mais, il n’hiberne que quand la nature ne lui offre plus suffisamment de nourriture. C’est pourquoi, dans les pays au climat plus clément, il ne se retire pas du tout dans sa retraite.
Le sommeil de l’ours brun est fréquemment entrecoupé de réveils. Si la température se radoucit, il peut se lever pour trouver de quoi se nourrir.
C’est dans cette période qu’il commet le plus de dégâts dans les fermes. Affaibli, il ne peut chasser et se rabat donc sur des proies plus faciles.
La reproduction
L’ourse met bas l’hiver, blottie dans sa tanière. Mère et petits ne pointeront leur museau dehors qu’aux premiers jours du printemps.
Du printemps jusqu’à la fin de l’été, les mâles errent sur les territoires occupés par les femelles.
Les ourses en chaleur se font rares car leur cycle de réceptivité n’est pas annuel. Il faut parfois qu’elles attendent trois ans pour être à nouveau fécondes.
L’œuf ne s’implante pas immédiatement dans la paroi de l’utérus. Il reste en repos jusqu’à l’automne.
A ce moment là, la femelle est entrée en hibernation dans sa tanière. Si elle ne dispose pas de suffisamment de graisse pour subsister tout l’hiver, les œufs seront absorbés par l’organisme.
Si tout se passe bien, elle mettra bas deux mois plus tard. En janvier ou février, naissent ainsi de minuscules embryons. Les petits, au nombre de 2 en moyenne, pèsent moins de
Au bout de 3 à 4 mois, ils pèsent quelques kilos grâce au lait très nutritif et sont recouverts d’une épaisse fourrure.
Les ours bruns commettent souvent des infanticides. En éliminant les oursons, le mâle se prémunit de futurs rivaux pour la reproduction et rend la femelle rapidement réceptive.
Les jeunes sont très vulnérables et meurent souvent de froid avant leur première année. Pour la mère, c’est une surveillance de tous les instants et elle est prête à risquer sa vie pour protéger ses petits.
Au cours de leurs deux premières années, les jeunes apprennent à chasser et à survivre. Ils peuvent ensuite quitter le cocon familial.
En liberté, un ours vit en moyenne 20 ans et en captivité 40 ans.
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