arfaitement adaptée aux vols dynamiques, avec seulement d'occasionnels et profonds battements d'ailes, changeant de position à l'aide de sa longue queue fourchue. Cette technique de vol a été étudiée, grâce au soutien financier de la Direction régionale de l’environnement de Guyane, par une équipe de chercheurs du CNRS. Pour mesurer leurs déplacements, les frégates ont été équipées d’une balise Argos afin de les localiser et d’un altimètre. Les enregistrements ont montré qu'elles pouvaient couvrir des distances de plus de
Cet oiseau est caractéristique des rivages maritimes tropicaux. Il niche sur des îlots rocheux du Cap Vert, des Antilles, en Amérique Centrale, en Guyane, sur l'île Fernando Noronha, et d'autres îles du Brésil. On le trouve sur les côtes, dans les mangroves humides et les ports. En Guyane, la réserve naturelle de l'île du Grand Connétable en abrite environ 500 couples.
Le mâle est noir avec des reflets violets sous la lumière du soleil. La gorge est ornée d'une poche membraneuse orange, qui gonfle en devenant rouge vif en période nuptiale. Le bec est gris et crochu, les pattes sont noires. La femelle également noire a la gorge blanche, comme son petit. La frégate superbe est généralement silencieuse, sauf à la colonie où le mâle émet des sons rapides, crépitants, tambourinants et tremblotants, et des claquements du bec. On peut également entendre des sons gutturaux en période de reproduction.
Pour se nourrir, la frégate superbe utilise ses compétences en vol pour attraper ses proies. En effet, son plumage n'est pas imperméable, et cela l'empêche de plonger sous la surface. Elle a donc développé une technique de chasse originale : elle repère depuis les airs les bouillonnements formés par les bancs de thons ou de dauphins qui traquent les poissons ou les calamars. Pour échapper à leurs prédateurs sous-marins, ces derniers sautent hors de l’eau où la frégate, qui s’est approchée de la surface les saisit au vol. Cette méthode est d’ailleurs bien connue des pêcheurs : la présence de frégates à basse altitude leur indique aussi celle de bancs de poissons. La frégate superbe se nourrit de poissons volants, de calmars, de crabes. Elle harcèle d'autres oiseaux pour leur faire régurgiter leur prise, elle suit les bateaux et récupère les poissons jetés à la surface, elle prend les poissons échoués et dérobe les couvées sur les plages, prenant les oeufs et les poussins des oiseaux marins, toujours en volant. Elle est l'un des principaux prédateurs des jeunes tortues marines, qu'elle capture à terre ou dans l'eau. Elle fréquente aussi les abords des décharges et des ports, ou elle récupère les débris de poisson.
Strictement diurne, elle dort à terre la nuit. Elle se repose sur les rochers et la végétation des îles et sur les mâts des bateaux. A d'autres moments, il lui arrive de prendre le soleil en s'allongeant avec les ailes étendues vers l'arrière. Elle est généralement solitaire loin des colonies, mais pourra se nourrir en groupes quand la nourriture abonde. C'est un oiseau grégaire.
Pendant la parade nuptiale, le mâle gonfle exagérément sa poche rouge membraneuse, semblable à un ballon (cette poche peut rester gonflée plus de 20 minutes) et parade avec la tête rejetée vers l'arrière et les ailes étendues. Autre phase de la parade : le mâle reste tranquillement posé sur un buisson bas, regardant la femelle qui vole au-dessus de sa tête. Il agite la tête d'un côté à l'autre, bat des ailes et chante. Si la parade est positive, la femelle vient se poser près de lui.
Parade nuptiale de la Frégate Superbe
La femelle dépose un oeuf blanc ovale (68 x
L'espèce est en danger, persécutée par les pêcheurs, notamment dans les îles du Cap Vert. La destruction de son habitat par l'extension des constructions côtières et le dérangement des colonies, font que cet oiseau pourrait bien vivre ses dernières décades.
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