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Héron

Héron 





Sous le terme héron, on désigne un oiseau au long cou, au bec effilé et aux longues pattes d’échassiers. Cependant, il existe de nombreuses espèces de hérons à travers le monde. En Europe, le héron cendré (Ardea cinerea) est le plus répandu et le plus commun.
Tous les hérons possèdent une morphologie très proche et tous sont des oiseaux échassiers appartenant à la famille des ardéidés.
Le vol du héron est emprunt de grâce malgré une apparente lourdeur.


Portrait du héron cendré

Ce héron est un échassier solitaire et prudent. Il mesure environ 1 mètre de hauteur pour un poids de 600 grammes à 2 kg.
Le héron cendré peut rester immobile pendant de longs moments dans l’attente du poisson qu’il va pêcher dans les eaux douces ou salées peu profondes.
Souvent sur une seule patte, il reste ainsi immobile mais en réalité à l’affût.


Des hérons en plastique sont parfois disposés près des étangs de pêche privés pour éloigner les vrais hérons, en théorie dissuadés par les concurrents.




Notre héron attend qu’une anguille ou un poisson nage entre ses pattes, puis d’un mouvement rapide comme l’éclair, détend son cou ondulé et harponne la proie avec son bec pointu.


Quelque fois, il se déplace lentement à la recherche de nourriture. Son menu est très varié et comprend aussi bien des poissons que des batraciens, des escargots, des petits rongeurs ou d’autres oiseaux.
Si la prise est rapide par contre il lui faut un certain temps pour avaler sa proie dans son long cou élastique.


Le héron cendré vit en Europe, en Asie et en Afrique. Il est présent sur tous les plans d’eau peu profond où il peut pêcher.
C’est un migrateur partiel dont les déplacements sont peu étendus. Cependant, certains individus quittent les lieux de reproduction pour des zones plus chaudes comme le sud de l’Europe ou l’Afrique.

Il peut souffrir des hivers rigoureux quand les eaux gèlent. C’est d’ailleurs le gèle ou l’assèchement des marais ou cours d’eau qui est sa plus grande menace.


Un autre héron niche dans le sud de la France, c’est le héron pourpré (Ardea purpurea). Plus petit que le héron cendré, ce héron possède une particularité par rapport aux autres espèces. Il a des doigts si longs qu’il peut marcher sur la végétation flottante sans s’enfoncer.

Le héron pourpré vit également dans le sud de l’Asie et en Afrique. Les populations européennes migrent en Afrique pour hiverner.
Actuellement, la population en France est en régression.

La position que le héron cendré adopte en vol permet de l’identifier. En effet, son cou est replié en « S » sur les épaules et les pattes sont pendantes. Il vole en moyenne à 40 km/h en battant lentement des ailes. Son envergure est d’environ 1,85 m.

Jadis, l’homme chassait le héron au faucon mais il s’échappait en s’envolant très haut.

Le héron émet un « fraank » puissant et rauque. On dit que lé héron craque, glapit ou trompette.

La reproduction du héron cendré

C’est au moment de la reproduction que ces oiseaux solitaires se regroupent. La colonie, appelée héronnière, peut compter entre 15 et 60 individus.


Le héron revient chaque année au même endroit pour construire son nid au sommet d’un arbre.
De longues plumes blanches se développent au début de la saison des amours sur le cou et le dos des mâles. Leurs pattes et le bec se teintent de rose orangé.
Les mâles deviennent territoriaux et n’acceptent aucun congénère à proximité.

Selon les latitudes, l’accouplement a lieu de février à juillet. La parade nuptiale comprend de nombreux rituels et « mimiques » physiques.
Assez étrangement, bien que la femelle appelle avec instance le mâle, ce dernier se fait un peu « désirer ».
La belle doit montrer « patte blanche » et ne pas brusquer son futur partenaire. Elle peut l’amadouer en transportant une petite brindille telle une offrande.
Si le mâle juge que la femelle est suffisamment douce et soumise alors il accepte l’accouplement.
Ce couple ne dure qu’une saison de reproduction. En effet, la femelle n’a qu’une couvée par an, exceptionnellement deux si la première a été détruite.


La femelle pond de 3 à 5 œufs bleu clair ou bleu verdâtre. Ces œufs sont couvés pendant 25 jours environ alternativement par le mâle, le jour, et la femelle pendant la nuit.
Après l’éclosion des héronneaux, les parents se relaient jour et nuit pour chercher de la nourriture.
A la naissance, les petits sont plutôt comiques avec leur duvet hérissé comme une crête. Ils ne revêtiront leur plumage adulte que vers 2 ans.

Les héronneaux s’envoleront 50 à 60 jours après l’éclosion. Les hérons ont une espérance de vie d’au maximum 25 ans en liberté.

L’espèce n’est pas menacée et les populations sont très stables. De nombreux efforts ont été faits pour protéger l’espèce et surtout son habitat.


mohameddouhaji7@gmail.com