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Yack

Yack 



Les bœufs d’Asie du genre Bos subsistent en de maigres effectifs à l’état sauvage. Le yack (ou yak) (Bos grunniens) fait partie de ces bovinés sauvages. Il s’est spécialisé dans la vie en altitude. On peut rencontrer le yak sur les hauts plateaux de l’Himalaya.
Alors que son aire de répartition était autrefois bien plus étendue, il est désormais limité à des territoires arides et difficiles, où le yack endure très fréquemment des températures de – 40°C.


Portrait du yack

Le yack possède de longues cornes recourbées qui poussent à l’âge de deux ans. Les cornes d’un mâle mesurent environ 95 cm.

Un mâle adulte pèse en moyenne 600 kg et jusqu’à une tonne. La femelle est beaucoup plus petite et pèse en moyenne 300 kg. Les yacks domestiqués sont moins imposants.

Il possède une épaisse fourrure constituée de longs poils qui tombent presque jusqu’au sol.

Le yack mue en été. Sa fourrure hivernale se détache en larges plaques. Sa queue est considérée par les Tibétains comme un trophée de grande valeur, même s’ils l’utilisent surtout comme chasse-mouches.

La fourrure n’est pas le seul moyen pour le yack de se protéger du froid. Son estomac « chauffant » lui permet également de supporter les températures extrêmes. Son estomac, grâce à des bactéries, dégage de la chaleur lors de la digestion.
C’est une sorte de « bouillotte interne ».

Sa langue rêche lui permet de récupérer la mousse et les lichens qui s’accrochent aux roches. S’alimentant tôt le matin et en début de soirée, il passe une bonne partie du reste de la journée à ruminer, immobile malgré les tempêtes de neige glacées.

Ses sabots sont larges et durs afin de ne pas trop s’enfoncer dans les marécages l’été, et la neige l’hiver.


A de telles altitudes, l’oxygène se raréfie. Pour mieux respirer, beaucoup d’animaux de haute altitude ont un cœur et des poumons très développés. C’est le cas du yack qui, grâce à ce muscle surdimensionné, peut escalader les hauts plateaux sans s’essouffler.

Malgré sa lourdeur apparente, le yack est un agile grimpeur qui effectue une transhumance saisonnière : l’été, il monte jusqu’aux neiges éternelles, pour redescendre vers les hautes vallées tibétaines une fois l’hiver venu.

Vie sociale du yack

Les bœufs sauvages, à de rares exceptions près, sont des animaux grégaires. A part l’anoa et le tamarau, tous les bovinés sauvages, y compris le yack, vivent en troupeaux.

Le même type de formation se retrouve chez toutes les espèces. D’une part, une harde composée exclusivement de femelles et des jeunes, de l’autre des petits groupes de célibataires mâles.
Les vieux mâles choisissent quant à eux la solitude car soit, leur taille les protège des attaques des prédateurs, soit ils sont malades ou trop vieux et la harde ne les défendrait pas.


La notion de territoire n’existe pas. Par contre, les groupes ne se mélangent qu’au moment de la reproduction.

Les vieux mâles solitaires ont leur propre aire de vie mais en cas de rencontre, tous restent amicaux.

Il existe une hiérarchie stricte chez tous les bovinés. Cette primauté s’établi le plus souvent selon la loi du plus fort et du plus expérimenté. Ils disposent d’ailleurs de toute une série de codes qui leur permettent de communiquer entre eux.
L’olfaction, les mugissements et autres beuglements font partie de ces codes, mais la communication par les gestes reste la plus importante.

La façon dont la tête se déplace par rapport au tronc est fondamentale en tant que moyen d’expression.
Par exemple, en présence d’un congénère, un animal de haut rang se présente toujours de face, le cou assez bas et la tête tendue.

La reproduction du yack

En septembre, la période de reproduction commence. Les mâles rejoignent les hardes de femelles. Durant cette période, ils s’affrontent fréquemment lors de violents combats.

Si, entre deux yacks, aucun des deux ne cède le terrain, le combat peut entraîner des blessures graves et un éventuel changement dans la hiérarchie du groupe. Cependant, les blessures occasionnées lors de ces combats guérissent rapidement. Grâce à l’atmosphère glaciale, aucun microbe ne vient infecter les plaies.

Pour reconnaître les femelles fertiles, les bovinés sauvages disposent d’un organe sensoriel appelé organe de Jacobson. Cette muqueuse olfactive située dans la mâchoire supérieure est une sorte de réceptacle permettant d’analyser les échantillons d’air inhalé.

La femelle du yack est la dri ou nak.

Après une période de gestation de 9 mois, la femelle donne naissance à un seul petit qui demeure auprès d’elle pendant près d’un an. Dans son environnement naturel, une femelle atteint sa maturité sexuelle entre 6 et 8 ans.

La longévité d’un yack ne dépasse pas 25 ans en liberté.

mohameddouhaji7@gmail.com