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Tortue d’Hermann

Tortue d’Hermann





On attribue à la tortue une lenteur légendaire. Pourtant, la tortue d’Hermann (Testudo hermanni) est capable de marcher rapidement et d’escalader des obstacles. Cette tortue de terre vit dans les terrains broussailleux du sud de l’Europe.
Jadis, la tortue d'Hermann peuplait la moitié du sol français. La tortue d’Hermann ne survit plus aujourd’hui que dans deux départements.


Classification et habitat

La tortue d’Hermann fait partie de la famille des Testudinidae. Il existe deux sous-espèces :

Testudo hermanni hermanni qui vit essentiellement à l’ouest, forme occidentale.
Testudo hermanni boettgeri qui vit à l’est, forme orientale
Testudo hermanni hermanni est originaire du sud de l’Europe. C’est elle que l’on trouve dans le sud de la France. On l’a trouve également en Espagne et en Italie.

Testudo hermanni boettgeri vit en Europe du Sud-Est : Croatie, Macédoine, Roumanie, Bulgarie, Grèce et Turquie.

La destruction des forêts a obligé cette tortue à occuper le maquis méditerranéen.

Caractéristiques de la tortue d’Hermann

La tortue d’Hermann possède des écailles à la coloration jaune olive avec des régions noires. Le plastron est jaune marron clair avec des zones noires.

Pour les deux sexes, on trouve sur la pointe de la queue une griffe cornée.

Il existe une différence de taille entre les mâles et les femelles :

T. h. hermanni : mâles jusqu’à 14 cm et femelles jusqu’à 16,5 cm
T. h. boettgeri : mâles jusqu’à 19 cm et femelles jusqu’à 20 cm avec un maximum de 26 cm

Le record de longueur appartient à une femelle de T. h. boettgeri que l’on a retrouvée en 1918 en Bulgarie et qui mesurait 30,3 cm.

Le mâle possède un plastron légèrement concave alors qu’il est plat chez la femelle. En outre, le mâle possède une queue plus longue et plus grosse.

Mode de vie

La tortue d’Hermann aime la chaleur comme tous les reptiles et elle a besoin de maintenir la température de son corps entre 25° et 30°C.
Cependant, en cas de sécheresse, elle peut mourir de déshydratation. Aussi, en été, cette tortue préfère sortir aux heures les plus fraîches de l’aube ou du crépuscule.

Elle entre en léthargie de novembre à avril.

Les incendies de forêts, en région méditerranéenne, ainsi qu’un braconnage intensif font peser une grave menace sur l’une des seules tortues terrestres d’Europe.

La tortue d’Hermann est strictement protégée. En France, leur commerce et leur détention sont interdits.

Dans les pays où elle est très abondante, comme l’Albanie, la tortue d’Hermann peut causer de sérieux dégâts dans les potagers.

Cette tortue se déplace bruyamment dans son environnement. Elle peut marcher relativement vite et surtout très longtemps pour rechercher sa nourriture.
Il arrive même qu’elle franchisse des obstacles impressionnants.

Elle apprécie les pousses tendres des végétaux, les fruits mais s’accommode également à l’occasion d’escargots et de limaces.
Cependant, c’est une tortue avant tout végétarienne.

La tortue d’Hermann boit très peu sauf lorsqu’il fait très chaud.

En captivité, l’erreur la plus courante est de leur donner exclusivement de la salade et des tomates. C’est un menu très pauvre qui créé de graves problèmes de croissance.

L’idéal est qu’elles puissent se nourrir d’herbes naturelles comme elles le font dans leur biotope d’origine.
Il est très déconseillé de leur donner des protéines d’origine animale.

Reproduction et comportement

Bien que peu agressive, la tortue d’Hermann manifeste parfois sa mauvaise humeur en soufflant avec force.
A l’époque de la reproduction, à partir du mois d’avril, de violents combats s’engagent entre les mâles.
Les fortes griffes que portent ces tortues à l’extrémité des pattes occasionnent parfois de graves blessures aux combattants.

Pendant la parade nuptiale, le mâle poursuit la femelle en lui mordant les pattes et la tête. Cela peut d’ailleurs provoquer de graves lésions.

Il utilise l’éperon corné de sa queue pour stimuler la femelle au niveau de la région cloacale.

La femelle enfouit dans le sable, en mai et juin, ses œufs blanchâtres dont le diamètre est d’environ 35 mm.

Testudo hermanni hermanni : 3 œufs en moyenne par couvée. Il peut y en avoir plusieurs dans l’année
Testudo hermanni boettgeri : 5 à 8 œufs en moyenne

Les jeunes voient le jour entre la fin août et début septembre. Selon la température de la terre dans laquelle les œufs ont été enfouis, il naîtra des mâles ou des femelles.

Au-dessus de 31,5 °C : uniquement des femelles
Au-dessous de 31,5°C : uniquement des mâles
En captivité, cette tortue peut devenir centenaire mais la longévité moyenne est de 70 ans.



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