Cette image de tueur est reprise avec Shere Khan, le tigre du Bengale du Livre de la Jungle.
Son surnom de « mangeur d’hommes » lui a d’ailleurs valu bien des déboires.
Portrait du tigre du Bengale
Le tigre royal a besoin d’un vaste territoire auquel il est fidèle pendant de longues années.
Dans les forets humides d’Inde et d’Asie du Sud, le gibier abonde. Notre tigre y occupe un territoire de chasse d’au moins 60 km².
La femelle se contente d’un territoire de 30 km².
Le tigre du Bengale est un peu plus petit que le tigre de Sibérie. Le poids maximum pour un mâle est de
Tigre royal: Un excellent nageur
Le tigre royal adore l’eau et nage remarquablement bien. Il peut même traverser des bras de mer pour atteindre une île au large.
C’est autour des points d’eau que ses proies viennent s’abreuver. Les points d’eau sont des endroits stratégiques.
C’est là aussi qu’au plus chaud de la journée, le tigre se désaltère et se baigne pendant des heures.
Prudent, il entre toujours dans l’eau à reculons. Sa puissance lui permet de chasser ses proies dans l’eau et de les transporter dans sa gueule jusqu’au rivage.
Un environnement diversifié
Le tigre du Bengale vit indifféremment dans les jungles, les forêts humides ou au milieu des vastes étendues marécageuses couvertes de bambous et de roseaux.
Souffrant de la chaleur, ce prédateur recherche avant tout les points d’eau et les endroits couverts où il peut chasser à l’affût.
On le trouve dans différents types de forêts de l’Assam et du Bengale oriental ; également dans les mangroves du Sundarbans et dans certaines parties du Népal.
Il fréquente également les forêts de l’Himalaya à la limite des neiges.
C’est une des rares espèces de tigres qui a une petite chance de pouvoir se maintenir dans son habitat naturel. En effet, ce tigre est à l’aise, là où l’homme ne l’est pas c'est-à-dire dans la jungle inextricable ou dans les mangroves marécageuses, infestées de crocodiles et de serpents.
Malgré la forte poussée démographique du Bengladesh, il est assuré de ne pas être dérangé dans de pareils endroits.
Le sanctuaire de Sundarbans
En 1972, le gouvernement indien a créé des réserves pour tenter de sauvegarder sa population de tigres.
Le Sundarbans est une région du delta du Gange, constituée de petites îles et de marécages. Sa superficie est de 2 585 km².
Cette région est protégée car elle abrite, outre le tigre du Bengale, d’autres espèces menacées comme le crocodile marin ou la tortue bâtarde.
C’est dans ce sanctuaire que le tigre royal a pu conserver sa liberté.
Technique de chasse
Malgré sa corpulence, le tigre du Bengale n’est pas un gros mangeur. En liberté, il ne consomme que 5 à 7 kilos de viande par jour.
Il chasse à l’affût et reste au milieu des hautes herbes avant de se lancer à l’attaque.
Super prédateur, le tigre varie ses repas en fonction des opportunités. Sa préférence va vers les herbivores de grandes tailles comme les cerfs sambar. Si ce gibier manque, il se rabat sur de petits mammifères, des oiseaux, des poissons, des batraciens et même des termites.
C’est un chasseur opportuniste qui s’attaque en priorité aux animaux malades ou affaiblis. Il ne poursuit jamais sa proie au-delà de
C’est pourquoi, son taux de réussite est très faible : 1% à 3% environ de ses tentatives réussissent.
Pourtant les armes ne lui manquent pas : ses canines mesurent
Dès que le tigre a repéré une proie, il s’approche discrètement, en rampant, la tête rentrée dans les épaules.
D’un bond formidable, le tigre fond sur sa proie.
Plaquée au sol, la proie est rapidement égorgée. La pression est maintenue jusqu’au dernier souffle de l’animal mis à mort.
Si la proie n’est pas trop grosse, le tigre ramène violemment la tête de sa victime vers l’arrière et lui brise d’un coup sec les vertèbres cervicales.
En principe, le tigre chasse en solitaire. Cependant, on a pu observer des alliances pour chasser de grosses proies comme les éléphants.
Dans ce cas là, les tigres s’en prennent plutôt à un jeune. Ils le neutralisent en lui coupant les jarrets. Puis, ils renversent l’animal sur le sol en lui donnant de puissants coups de pattes. Ils l’achèvent d’une morsure à la gorge ou à la nuque.
Le tigre dévore rarement sa proie à l’endroit où il l’a tué. Il préfère traîner l’animal dans un endroit sûr.
Il peut avaler jusqu’à
Malgré toutes ses précautions, les charognards rodent. Il peut facilement se débarrasser des petits charognards, par contre, face à un crocodile, ses efforts sont vains.
La reproduction
La reproduction n’est pas liée à une saison mais s’effectue le plus souvent en octobre-novembre et en avril-mai. La femelle est fécondable pendant trois à sept jours. Les mâles sont guidés par les secrétions odorantes qu’elle laisse sur son chemin et par ses feulements.
Quand deux partenaires se rencontrent, ils font une grimace caractéristique, ouvrent la gueule, retroussent les babines et gardent la langue pendante.
Puis, les préliminaires ritualisés s’engagent. Ils se poursuivent et se donnent de vigoureux coups de patte. La tigresse frotte ses moustaches contre celles du mâle, pousse des cris rauques et se roule sur le sol.
Enfin, elle se couche à plat ventre afin que l’accouplement commence. Ce dernier est bref. Dès que le rut est terminé, la femelle chasse son partenaire. Un mâle adulte constitue une menace pour les futurs nouveau-nés.
Elle élèvera seule ses petits pendant leurs deux premières années.
La gestation dure de 98 à 110 jours. En moyenne, une femelle met au monde 2 petits, jusqu’à 5 maximum. Les jeunes pèsent
Leur apprentissage commence alors. Les liens affectifs entre la mère et ses petits sont très forts.
Le jeune pourra se reproduire dès l’âge de 4 ans. Un tigre peut vivre 26 ans mais en liberté, son espérance de vie ne dépasse pas 16 ans.
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