s tamarins. Aucun autre ouistiti ne n’est répandu à l’ouest du Rio Madeira. L’ouistiti pygmée est l’espèce qui a poussé le plus loin le processus de nanisation enclenché depuis des millions d’années par les ouistitis-tamarins sud-américains. Le deuxième plus petit primate de la planète (après le microcèbe pygmée) ne mesure qu’une douzaine de centimètres. Du fait de sa taille microscopique, l’ouistiti pygmée a plus de prédateurs potentiels que les autres singes. Les oiseaux de proie constituent une menace constante. Il balaie l’horizon en tournant sa tête sur 180°. Pour éviter de se faire repérer, il arbore une robe cryptique, au-dessus fauve brunâtre mêlé de noir grisâtre. Son mode de déplacement est aussi très spécial : à l’arrêt, il est pratiquement indétectable. Aussi, quand il avance, il le fait parfois avec une très grande lenteur, à la façon d’un paresseux ou d’un caméléon. Ce poids plume peut s’agripper à une tige sans la faire ployer. Mais sa stratégie principale reste celle de la sauterelle : la séquence jaillissement-immobilité. Il peut faire des bonds de 4m ! L’ouistiti pygmée se déplace en sautant en position verticale le long des troncs plus souvent que tout autre singe. Comme l’écureuil, il grimpe en spirale autour des arbres et se cache derrière les troncs, si vite que l’œil humain a du mal à le suivre. Après avoir alterné une série de sprints et de sauts déconcertants, l’ouistiti s’immobilise au sol où sa tenue de camouflage le protège, ou bien se cache derrière une branche.
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