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okapi

Okapi





est le nom que les pygmées donnaient à ce cheval des forêts qu’ils avaient l’habitude de chasser.
D’abord appelé Equus Johnstoni, on le rebaptisa Okapia Johnstoni quand il fut établi qu’il n’était pas affilié aux équidés.

L’okapi est un animal timide, essentiellement nocturne. Il vit seul ou en couples dans les parties les plus denses de la forêt.
Ce végétarien se nourrit de plantes, de feuilles, de fruits et de pousses.

Très farouche, il est difficile à étudier dans son environnement. Ses mœurs sont donc assez mal connues.

Son aire de distribution est limitée à la forêt tropicale de l’Ituri au nord-est du Zaïre.

Un okapi pèse de 200 à 300 kg. Fait assez rare chez les mammifères, la femelle est plus grande que le mâle.

L’okapi, comme la girafe, dort peu. En effet, il lui faut être aux aguets la nuit, aux heures où les félins chassent.
Il compte principalement sur son excellente ouie pour détecter toute menace. Les cornets de ses oreilles, très mobiles, décèlent et analysent le moindre bruissement de feuillages.


Comme il n’a pas la taille imposante de la girafe, son salut dépend de sa prudence légendaire et de sa capacité à fuir rapidement.
Il ne se déplace d’ailleurs que sur des territoires qu’il connaît par cœur.

Afin de se repérer dans la végétation, il balise ses pistes et aires de repos à l’aide de son urine et d’une substance odorante sécrétée par des glandes logées sous ses sabots.

Solitaire, l’okapi ne rejoint ses congénères que pour la reproduction.

Sous l’effet de la très forte croissance des populations humaines, l’okapi se fait rare. Confinés au Zaïre, ils vivent dispersés à raison d’environ 2 individus au km².


Cette région recouverte de forêts est arrosée par de nombreuses rivières. L’okapi n’hésite pas à traverser le lit peu profond d’une rivière en cas de besoin.

L’alimentation de l’okapi

L’okapi se montre tout aussi sélectif dans son alimentation que la girafe. Il se nourrit de la même manière qu’elle, à l’aide de sa longue langue protactile et de ses lèvres particulièrement mobiles.

Son régime alimentaire est variée : feuilles, bourgeons, fougères, fruits, champignons. Il raffole tout spécialement du suc laiteux des euphorbes, d’ailleurs toxiques pour l’homme.

Enfin, c’est un adepte des graminées poussant sur les sols à haute teneur minérale, spécialement ceux imprégnés de charbon de bois.

Mode de reproduction

La mortalité infantile est élevée. En contrepartie, les femelles disposent d’une période de réceptivité très longue : environ un mois.

De plus, la femelle met en œuvre des stratagèmes pour attirer le mâle. Elle signale sa piste par des jets d’urine odoriférante et ne cesse d’émettre des appels caractéristiques, sorte de toussotements, qui guident son partenaire à travers la végétation dense.

Les préliminaires ne sont pas très complexes. La femelle qui a réussi à attirer un mâle lui tourne autour et l’enveloppe de son parfum pour confirmer ses bonnes dispositions.

Une courte parade nuptiale s’ensuit. Le mâle trépigne, renifle bruyamment en redressant la tête, puis le couple mène une danse faite de fuites simulées et d’esquives.
Cette sarabande est clôturée par un ou plusieurs accouplements.


Un seul petit naît après une gestation de 458 jours. La femelle s’en occupe seule. Le bébé pèse en moyenne 1 600 g à la naissance.

La protection de l’okapi

Chassé par les pygmées mais sans excès, l’okapi a subi l’arrivée des colons, notamment en Ouganda.
Le gouvernement zaïrois, seul pays où demeure encore l’okapi, a décrété la protection de l’espèce dès 1933.

On peut donc trouver dans ce pays une réserve de faune de 1 300 km², implantée depuis 1952 sur les bords du fleuve Ituri.
L’okapi y jouit d’une relative tranquillité.


Malheureusement, le braconnage y est pratiqué. La meilleure chance de survie de l’espèce consiste en une vie de semi-liberté. Une quinzaine de parcs ont été ouverts en Europe et en Amérique, qui abritent environ 65 okapis, nés en captivité.


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