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Méduse

Méduse 



La méduse est un animal unique en son genre, qui ne ressemble même pas à ses cousins les plus proches : les coraux et les anémones de mer.
Le contact est l’une des armes de chasse les plus anciennes qui soit. La méduse s’en sert très bien et sa caresse peut être fatale.
Il y a 600 millions d’années, les méduses peuplaient déjà les océans. Aujourd’hui, il en existe environ 4 000 espèces.
Une fillette de sept ans a été tuée par une méduse géante au large des côtes australiennes le dimanche 8 janvier 2006.

La fillette a été aperçue par ses parents sortant précipitamment de l'eau avant de s'évanouir sur la plage d'Umagico, dans la péninsule du Cap York (Queensland). Les secours ont tenté en vain de la ranimer mais elle a été déclarée morte à son arrivée à l'hôpital.

Sa poitrine et ses jambes étaient couvertes de traces laissant à penser qu'elle a été piquée par une méduse géante.

La méduse est un animal qu’il vaut mieux éviter. Malheureusement, leur aspect « translucide » les rend souvent invisible ce qui peut provoquer des drames.




Méduse, Anémone de mer et corail

La méduse appartient à l'embranchement des cnidaires. La classe des cnidaires se composent de 3 sous-classes : les scyphozoaires, les hydrozoaires et les anthozoaires.
Les « méduses vraies » (grandes méduses) font partie des scyphozoaires. Il en existe environ 200 espèces.





Quel rapport existe-t-il entre une méduse, une anémone de mer et le corail ? Tous font partis des cnidaires qui sont caractérisés par la possession de cellules urticantes (ou nématocystes). Ils présentent une symétrie radiaire c’est-à-dire qu’ils n’ont pas d’avant, ni d’arrière. La paroi de leurs corps n’est constituée que de deux couches de cellules au lieu de trois chez les autres animaux.

Mais, la clef de l’énigme sur la relation entre méduses et coraux réside en partie chez les hydres d’eau douce actuelle (ou hydrozaires).
Ils montrent, au cours de leur cycle reproducteur, une alternance régulière de générations entre une forme libre (la méduse) et une forme fixée (le polype).

Chez les méduses (ou scyphozoaires), c’est le stade libre qui domine. Chez les coraux (ou anthozoaires), c’est le stade fixé.

Les cnidaires posent donc un problème : qui du polype ou de la méduse est apparu le premier ?




Les paléontologues ne peuvent pour l’instant qu’émettre des hypothèses, puisque des représentants des hydrozoaires, des scyphozoaires et des anthozoaires seraient présents simultanément au pré-cambrien terminal, vers 600 millions d’années), dans les faunes d’Ediacara, ce qui suggère une longue évolution auparavant.

Caractéristiques de la méduse

La méduse est un invertébré au toucher gélatineux dont le corps est essentiellement formé d’un disque, appelé ombrelle.
Au milieu de ce corps, s’ouvre la bouche entourée de bras, les bras labiaux.

Son corps, qui est une masse de gélatine, appelé mésoglée, est constitué de collagène et contient environ à 95% d’eau. C’est pour cette raison que, lorsqu’une méduse s’échoue sur une plage, elle « fond » en quelques heures.




Du bord de l’ombrelle partent des tentacules qui portent de minuscules dards urticants. Ces dards peuvent tuer les petites crevettes et les petits poissons dont se nourrit la méduse.

La méduse n’a pas d’organes propres pour respirer. Aussi absorbe t-elle l’oxygène par la bouche et la peau.

La méduse possède des cellules photosensibles qui lui permettent de voir.


Pour avancer, la méduse contracte son corps gélatineux qui projette un jet d’eau et la propulse.
Et pour freiner ou s’arrêter, elle redéploie son ombrelle qui fait office de « parachute ».
Au moment de sa progression, la méduse a les tentacules et les bras oraux allongés dans le sens du déplacement.
Elle peut atteindre une vitesse de 55 mètres à l’heure.



La longévité des méduses est variable selon les espèces. Aurelia aurita vit environ un an. Turritopsis nutricula est une méduse exceptionnelle qui est théoriquement immortelle.

Leur taille est également très variable. Elle va de moins de 5 mm de diamètre pour les hydraires à 2 ou 3 mètres de diamètre pour les scyphozoaires.
La longueur va de quelques millimètres à environ 40 mètres, tentacules compris.




Les méduses les plus grandes ne sont pas nécessairement les plus dangereuses. Les plus toxiques vivent dans les mers chaudes et leur piqûre peut être mortelle pour l’homme.

Le principal prédateur de la méduse est la tortue marine, principalement les jeunes qui en font leur menu favori. Mais, les anémones de mer peuvent également devenir des prédatrices. Contrairement aux méduses, elles passent leur vie, ancrées à un rocher ou sur du corail. Si les méduses errent, telles des mines flottantes, les anémones de mer forment de véritables champs de mines.



Une méduse géante

La méduse à crinière de lion (Cyanea capillata) est l’une des plus grosse au monde. Son diamètre qui est, normalement, de 450 mm dans le fleuve Saint-Laurent peut atteindre 2 m de diamètre.
C’est dans l’océan Arctique qu’elle atteint ses dimensions maximales.


On la trouve dans l’Atlantique, de l’Arctique jusqu’au Mexique. Elle possède des centaines de tentacules.
Ces tentacules sont pourvus de nématocystes dont le venin est extrêmement toxique. Ces tentacules qui peuvent mesurer 70 m de long se prennent souvent dans les filets de pêche.

Si la cyanée est grande, elle n’est pas mortelle pour l’homme.



Ce n’est pas le cas des espèces appartenant au groupe des cuboméduses. Certaines cuboméduses, appelées guêpes de mer, sont extremement dangereuses. Sur les côtes du nord de l’Australie et du Sud-Est asiatique, Chiropsalmus quadrigatus et Chironex fleckeri sont de terribles tueuses.
Un nageur touché par leurs tentacules peut mourir en quelques minutes seulement.

Mode de vie et habitat de la méduse

Les méduses dérivent au gré des courants. Elles sont solitaires bien que l’on puisse les observer dériver en groupe de plusieurs dizaines de spécimens.

Peu d’espèces vivent dans les zones polaires. La plupart préfèrent les eaux tempérées ou chaudes. Beaucoup vivent en bordure des côtes à faible profondeur, comme l’Aurelia aurita, à la belle couleur diaphane et aux gonades d’un violet intense.



Cependant, certaines espèces se rencontrent à 600 mètres de profondeur et même au-delà de 2 000 mètres.

Une chasseresse redoutable

La méduse ne poursuit pas sa proie. Elle n’attrape que celles qui s’aventurent dans le piège formé par leurs tentacules urticants.

Elle tend simplement ses « filets » et attend qu’une victime les touche. Les tentacules abritent une quantité de cellules qui contiennent un micro-harpon et un venin dans une capsule.
Dès que les cils des tentacules ont détecté une proie, l’animal, par une contraction musculaire, fait éclater la capsule et libère le micro-harpon qui sert à injecter le poison.




Plus la proie se débat, plus l’étau se ressert. Il ne lui reste plus qu’à hisser sa victime jusqu’à son tube digestif où elle l’a transforme en soupe de poisson.

La capacité de digestion de la méduse est telle qu’elle peut, dit-on, commencer à digérer la tête d’un poisson alors que la queue frétille encore hors de sa bouche.





Cette rapidité d’assimilation est due à la présence, dans l’estomac, d’enzymes protéolytiques qui dissolvent les protéines, et de filaments gastriques qui en tapissent les cloisons.



La méduse est exclusivement carnivore, exceptée Aurelia aurita qui, à l’âge adulte, se nourrit aussi de phytoplancton.

Certaines espèces de méduses ont une technique de chasse plus passive. Elles attendent tout simplement que le plancton tombe directement dans leur bouche grande ouverte.





Certaines méduses sont redoutées par les pêcheurs de homards, ce sont les cyanées qui dévorent les larves du homard.

Les Japonais et les Chinois mangent les méduses en salade.

La reproduction de la méduse

Les méduses sont ovipares. Il n’y a pas d’accouplement, car la fécondation est externe. Mâles et femelles émettent leurs spermatozoïdes et ovules dans l’eau. Ceux-ci fusionnent dans l’eau et donnent un œuf.
La glande sexuelle de la méduse est appelée gonade.

Certaines espèces incubent leurs œufs. Dans ce cas, les bras oraux de la femelle ont de petites poches qui servent de chambres incubatrices.



De chaque œuf naît une larve, la planula, qui vit un temps dans l’eau. Ne dépassant pas un millimètre, elle se fixe sur une algue ou un rocher.

Elle commence sa transformation en polype. Le polype finit par ressembler à une pile de minuscules assiettes qui vont se détacher de lui.
Ces soucoupes flottantes, appelées éphyrules, grandissent rapidement et de jeunes méduses prennent forme.



mohameddouhaji7@gmail.com