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Les simulies

Les simulies




Classification :

Ordre : Diptères
Famille : Simulidés


Morphologie :

Les simulies ont l’aspect de petits moucherons noirs ou rougeâtres de 2 à 5 mm de long. Les 2 gros yeux sont jointifs chez le mâle et séparés chez la femelle ; cet insecte possède une paire d’antennes courtes à 11 articles ainsi qu’une petite trompe à pièces perforantes dentées. Le thorax, bien développé, présente une paire d’ailes très larges et 6 pattes courtes et trapues.
La larve cylindrique, de couleur grise ou brune, mesure de 10 à 15 mm à la fin de la vie larvaire. Elle présente une capsule céphalique avec 2 antennes minces et une cinquantaine de petits filaments respiratoires. La larve se fixe par l’extrémité de l’abdomen à son support grâce à un cercle de crochets.
La nymphe, dans son cocon triangulaire, mesure environ 8 à 15 mm. Une paire de filaments respiratoires ramifiés dépasse de la base du cocon.


Cycle de développement :

Les simulies pondent, après un repas sanguin, dans des eaux très courantes (beaucoup d’oxygène) sur un support partiellement immergé. Les œufs, dont le nombre varie de 100 à 500, sont de couleur rouille et disposés en amas ; chaque femelle peut pondre jusqu’à 5 fois au cours de sa vie. L’incubation dure de 2 à 7 jours.
La larve subit 6 mues, elle vit accrochée à son support aquatique. La vie larvaire dure de 4 à 6 semaines, puis la larve s’enveloppe d’un cocon de soie triangulaire pour se métamorphoser en nymphe.
La nymphe est immobile dans son cocon, seule dépasse sa tête avec ses longs tubes respiratoires, elle ne se nourrit pas. La vie nymphale dure au moins 8 à 15 jours suivant les conditions climatiques, à l’issu desquels un adulte quitte le cocon à l’aide d’une bulle d’air et s’envole une fois à la surface.
En France, en une belle saison, 4 à 5 générations peuvent voir le jour.


Habitat et nutrition :

Les simulies vivent dans des zones à eaux courantes bien oxygénées. Mâles et femelles (non fécondées) se nourrissent de sucs végétaux et sont sédentaires.
Seules les femelles sont hématophages, leur piqûre est telmophage, et leur activité est diurne aux heures chaudes de la journée. Elles peuvent voler sur une grande distance (plusieurs dizaines de kilomètres) afin de trouver leur hôte et le gîte larvaire.
Le repas sanguin est pris en une seule fois sur des vertébrés homéothermes dont l’homme (aucune simulie n’est exclusivement anthropophile).


Importance médicale :

La piqûre de la simulie est douloureuse, elle est suivie de papules, parfois de pétéchies ou de pustules. Chez les sujets sensibilisés à la salive de l’insecte, il existe des risques de réactions allergiques parfois graves (œdème de Quincke).
Sous les tropiques, les simulies sont responsables de la transmission de l’onchocercose à l’homme. La contamination se fait par la salive de l’insecte lors de la piqûre.
En France, leur rôle vecteur est uniquement limité à la médecine vétérinaire.


Moyens de lutte :


Lutte dans le milieu extérieur :
La destruction des gîtes larvaires par des insecticides tels que : les organophosphorés et les organochlorés généralement sous forme d’émulsions (téméphos, méthoxychlore, chlorphixim, chlorpyrifos) est très difficile. L’aménagement du lit des rivières en supprimant les zones à forte oxygénation permet cependant de réduire le nombre de gîtes.


Protection individuelle :
Utilisation de répulsifs sur la peau (DEET, EHD, etc…) et les vêtements (pyréthrinoïdes).


mohameddouhaji7@gmail.com