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La tortue turque

La tortue turque 



Le vrai nom commun de Testudo graeca est la tortue mauresque ou tortue turque. Elle est appelée souvent mais à tort tortue grecque.

T. graeca n’a pas été baptisée ainsi par Linnée parce qu’elle vient de Grèce mais parce que les écailles de sa carapace rappellent une mosaïque grecque.

Cette tortue qui vit dans le sud de l’Europe a été tellement capturée pour être transformée en animal domestique, mourant lentement dans les jardins, qu’elle a presque disparu.
La tortue turque ressemble beaucoup à une autre tortue terrestre, la tortue d’Hermann, qui vit aussi dans le sud de l’Europe.
Aujourd’hui, la tortue turque est protégée, mais son milieu étant lui-même menacé, elle est en constante régression.


Classification de la tortue turque

Sa classification est très controversée et est en cours de révision. Les quatre sous-espèces officiellement reconnues jusqu’à présent sont :

T. g. graeca qui est répandue au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Libye
T. g. ibera qui est répandue dans la région centrale des Balkans jusqu’à la mer Noire, en Turquie et en Iran
T. g. terrestris qui est répandue en Libye, en Syrie, en Turquie, en Israël et dans le Sinaï
T. g. zarudnyi qui est répandue en Iran
Il est très difficile de reconnaître les sous-espèces en raison de la confusion qui règne au niveau de la taxonomie. De plus, il existe une grande variation de couleurs, de formes et de dimensions.

Cette tortue fait partie de l’ordre des Chéloniens et de la famille des Testudinidés.

La description et le comportement qui suivent ne concernent que T. g. graeca et T. g. ibera qui sont les plus répandues.

Caractéristiques de la tortue turque

Comme la tortue d’Hermann, elle possède une carapace bombée mais celle de la tortue turque n’est pas bosselée.
De plus, elle possède une seule grosse plaque à l’arrière.

Par ailleurs, elle n’a pas de grandes écailles à l’extrémité de la queue, mais elle possède en revanche, des éperons à l’intérieur des cuisses.

Elle aime beaucoup la chaleur. Son idéal se situe entre 25° et 30°C. Au-delà, elle peut mourir si elle ne trouve pas d’ombre.

Elle a besoin d’hiverner pour passer la période plus froide.

Les dimensions sont très variables.

T. g. graeca : longueur moyenne de 13 cm pour le mâle et de 18 cm pour la femelle
T.g ibera : 18 cm en moyenne pour le mâle et 20 cm pour la femelle
Comportement et reproduction

La tortue turque apprécie les terrains broussailleux et secs. Elle est active pendant la journée et semble se repérer par rapport au soleil.

Elle se nourrit de feuilles et de fruits. A l’occasion, surtout quand elle sort de son sommeil hivernal, elle peut consommer quelques vers de terre et des limaces.

La tortue turque peut rester très longtemps sans manger. Elle n’a pas de dents mais un bec corné qui lui sert à découper sa nourriture, comme toutes les tortues terrestres.

T. g. graeca s’adapte très mal à la captivité et meurt assez rapidement. En fait, pour pouvoir reproduire son biotope d’origine, il faut savoir si la tortue est un spécimen qui entre en léthargie ou en estivation.
Il faut donc connaître précisément sa zone d’origine.

Au contact d’autres tortues turques provenant d’autres lieux géographiques, on constate l’augmentation de maladies infectieuses et parasitaires.

T. g. ibera est une tortue plus résistante qui s’adapte bien à nos climats. Elle a besoin d’un enclos en plein air sec et ensoleillé, avec un bac à eau.
En hiver, elle entre en léthargie.

A l’époque de la reproduction, les mâles se livrent à de violents combats.

Dans son environnement naturel, la femelle T. g. graeca pond de 4 à 15 œufs dans un trou qu’elle creuse dans la terre ou le sable humide. L’incubation dure 3 mois.

En captivité, il est rare de pouvoir se faire reproduire la T. g. graeca. Par contre, la T. g. ibera se reproduit assez facilement.
La femelle pond 4 à 12 œufs.

mohameddouhaji7@gmail.com