.

Couleuvre rayée ou serpent jarretière

Couleuvre rayée ou serpent jarretière




Couleuvre rayée ou serpent jarretière

Appelée communément serpent jarretière en France, la couleuvre rayée ou couleuvre rayée de l’Est (Thamnophis sirtalis) est le serpent le plus répandu d’Amérique du Nord, du Canada au nord du Mexique.

Il existe 13 sous-espèces de serpents jarretières.
Le nom du serpent jarretière vient des rayures longitudinales, très contrastées, qui ornent sa livrée. Les motifs rappellent ceux qui ornaient les jarretières ou les bretelles très en vogue au début du siècle dernier.



Portrait du serpent jarretière

Le serpent jarretière commun (Thamnophis sirtalis sirtalis) mesure de 46 à 137 centimètres environ pour une moyenne de moins d’un mètre.
Sa livrée est très variable. Le fond peut-être noir, vert, brun, gris ou olivâtre et il existe des spécimens pratiquement sans rayures.
En principe, les trois bandes longitudinales sont jaunâtres séparées par une double rangée de taches.
Les rayures peuvent être blanches, jaunes, bleues, verdâtres ou brunâtres.
La langue est rouge.

Les écailles sont carénées et l’unique plaque cloacale distingue cette couleuvre des serpents aquatiques.

Les mâles sont généralement plus petits que les femelles.

Ce sont des serpents actifs le jour. Afin de conserver une bonne température interne, entre 28° et 32°, ils se chauffent au soleil la journée.


L’hiver, ils hibernent si la température est trop froide. Solitaire une partie de l’année, cette couleuvre rejoint ses congénères pour l’hibernation. Certains individus peuvent parcourir d’assez longues distances pour rejoindre ces sites d’hibernation.
Les individus communiquent entre eux principalement par le contact et l’odeur.


Les serpents se rassemblent alors en grand nombre. Enroulés les uns sur les autres, ils peuvent ainsi réduire la perte de chaleur et maintenir une température minimum pour leur survie.

Habitat . Distribution

L’aire de distribution de ce serpent est assez vaste. On le trouve depuis le sud du Canada au golfe du Mexique et à l’ouest jusqu’en Californie. Il est absent des régions désertiques du sud-ouest de l’Amérique du Nord.
C’est un serpent très commun aux Etats-Unis.


Ces serpents sont capables de survivre à des conditions environnementales difficiles, voire extrêmes. Ils font partie des rares serpents capables de vivre sous des latitudes froides.

Il s’adapte à de nombreux environnements sauf aux déserts. Il apprécie les forêts, les zones marécageuses et les bords de rivières.
Il fait même quelques incursions dans les villes et s’installe dans les parcs.

Alimentation

Le serpent jarretière ne s’écarte guère des cours d’eau qui sont une de ses principales sources de nourriture.

Son menu est varié. Il capture de petits poissons dans les cours d’eau, des amphibiens, des têtards. A terre, il chasse les vers de terre, les insectes et les petits rongeurs.

Il semble immunisé contre les sécrétions toxiques émises par la peau des batraciens. Ces serpents sont eux-mêmes la proie de nombreux prédateurs.

Reproduction

L’accouplement commence au printemps dès la sortie d’hibernation. Les mâles dégagent des phéromones qui attirent les femelles.
Après l’accouplement, la femelle se retire pour choisir un bon site pour la naissance des serpenteaux.
Si elle ne trouve pas de site approprié, la fécondation peut être différée.


La femelle est ovovivipare.

Dans le cas de l’ovoviviparité, les oeufs sont maintenus à l’intérieur du corps de la mère jusqu’à l’éclosion.
Ces conditions leur assurent une humidité constante et une température régulée. L’ovoviviparité est de règle en haute altitude car le sol est trop froid pour que des œufs puissent s’y développer.
De plus, les œufs qui séjournent dans le corps de la femelle sont moins exposés aux prédateurs.


Par contre, ce mode de reproduction comporte des inconvénients. La femelle se déplace plus lentement et doit se préoccuper de sa thermorégulation. Elle devient plus vulnérable aux prédateurs.

Le mâle atteint sa maturité sexuelle vers 1 an ½ et la femelle vers 2 ans.

Une femelle peut mettre bas jusqu’à 85 jeunes mais la moyenne se situe plutôt à 40. De plus, le taux de mortalité est très important dans la première année d’existence.

Dès leur naissance, les serpenteaux doivent se débrouiller seuls pour survivre.

Leur espérance de vie, en liberté, est d’environ de 2 à 4 ans. En captivité, ils peuvent vivre bien plus longtemps, entre 6 et 10 ans. Le record en captivité est de 20 ans.

Le serpent jarretière à lignes rouges ou à flancs rouges (Thamnophis sirtalis parietalis) est très célèbre au Canada. En effet, les sites communs de repos hivernal peuvent regrouper plusieurs milliers d’individus.

Cette sous-espèce d’environ 60 cm ne vit qu’aux Etats-Unis et au Canada. Elle se reconnaît à sa livrée foncée, noire ou marron, ornée d’une ligne dorsale claire et de deux raies longitudinales le long des flancs. Celles-ci sont séparées par des barres rouges caractéristiques.

Au printemps, ces serpents forment de véritables boules où jusqu’à 30 mâles tentent de copuler avec une seule femelle.
Certains mâles peuvent émettre par leur peau les mêmes phéromones que les femelles. Ce leurre distrait les autres mâles et leur laisse une meilleure chance de s’accoupler.


mohameddouhaji7@gmail.com