Putois
Bien connu sous sa forme domestique, le furet, le putois est un habile chasseur de rongeurs et de petits mammifères. Le putois d’Europe (Mustela putorius) joue d’ailleurs un rôle important dans la prédation des rongeurs dans son environnement naturel.
Solitaire et nocturne, le putois est un Mustélidé peu sociable
Portrait du putois
Il y a un dimorphisme sexuel important. Le mâle peut peser deux fois plus lourd que la femelle (près de
Le putois européen est brun foncé avec une tête crème.
En hiver, son manteau est beaucoup plus épais
Comme presque tous les Mustélidés, le putois possède des glandes anales qui produisent un liquide nauséabond (le musc). Il est utilisé pour marquer le territoire.
Quand il est menacé ou excité, l’animal libère son musc.
Solitaire, le putois est principalement nocturne. Très territorial, il défend son domaine avec hargne.
Le jour, il reste dans son terrier.
Il possède une vue assez médiocre mais un excellent odorat. L’odorat est prédominant car il sert à localiser et à traquer les proies.
C’est un carnivore qui chasse surtout les rongeurs et les batraciens. Féroce et tenace, il n’hésite pas à s’attaquer à des proies plus grosses que lui comme le lièvre ou le lapin.
Il a eu pendant longtemps une très mauvaise réputation à cause de ses techniques de mise à mort. Il ne tue pas un lapin d’un coup de mâchoire mais le mord pour créer une hémorragie. La victime se vide de son sang et le putois n’a plus qu’à se régaler des organes internes.
Il complète son menu avec des insectes ou des fruits. Il peut également s’attaquer aux oiseaux qui nichent au sol.
Le putois évolue essentiellement dans les régions boisées où l’eau est abondante. Il apprécie les marais et les étangs.
C’est un excellent nageur. Il trouve dans les plans d’eau ses proies favorites à savoir les batraciens.
Le putois est présent dans l’ensemble de l’Europe et a été introduit en Nouvelle-Zélande.
La reproduction
Ce n’est que pendant la période de rut que le putois sort de sa solitude.
L’accouplement est plutôt violent. Sans aucune tendresse, le mâle attrape la femelle par la peau du cou et la traîne en la secouant dans tous les sens jusqu’à ce qu’elle soit totalement soumise.
Comme pour la plupart des Mustélidés, la gestation est différée. La femelle met bas dans une cavité ou un terrier abandonné.
La femelle met au monde une fois par an en moyenne 5 petits après une gestation d’environ 42 jours.
Le sevrage intervient au bout d’un mois. Leur mère leur régurgite de la nourriture dès la 3e semaine.
Ils restent sous la protection de leur mère pendant 3 mois. Ils atteignent alors leur taille adulte. A l’âge de 6 mois, ils sont déjà capables de se reproduire.
Le putois est précoce car sa longévité en liberté est assez courte, environ 5 ans.
L’habitat des putois
Plus lourds et plus trapus que la belette et l'hermine, les putois recherchent des milieux ouverts et apprécient la proximité de l'eau ou les terrains humides.
On les trouve dans les semi-déserts russes jusqu'à la Sibérie orientale (Putois de Sibérie. Mustela sibirica) , en Europe (excepté en Grande-Bretagne, où ils sont rarissimes), en Afrique du Nord et dans le sud-est asiatique.
Parmi eux, les prédateurs des steppes et des prairies ont énormément pâti de la transformation de leur habitat naturel; le putois marbré (Vormela peregusna), par exemple, a décliné dans de nombreuses zones steppiques d'Asie Centrale et de la Russie sous l'action de l'urbanisation, de la déforestation et du développement des exploitations céréalières.
Seul putois vivant sur le continent américain, le putois à pieds noirs (Mustela nigripes) a quant à lui souffert de l'élimination des chiens de prairies par les fermiers du Middle west.
En 1920, plus de 500 000 individus vivaient dans les plaines d'Amérique du Nord. L'extermination des chiens de prairie a entraîné leur quasi-extinction. une petite population trouvée en1985 a permis sa
reproduction en captivité. Il reste cependant très menacé d'extinction.
Moins spécialisé, le putois européen est surtout amateur de forêts et de broussailles, jusqu'à2000 m d'altitude. Cette
espèce particulièrement opportuniste sait diversifier son menu en se
nourrissant de lièvres comme de vers de terre, et cette souplesse lui a valu de
se développer sans encombre dans des milieux exploités par l'Homme: il apprécie
les granges abritant des souris, au proche voisinage des faubourgs urbains.
La défense du putois
Le putois n’utilise sa sécrétion nauséabonde quand cas de danger. Il peut diriger ses projections de façon très précise jusqu'à une distance de3 m .
L'odeur est si forte qu'elle peut être portée par le vent jusqu'à près de1 km
de distance. Pour lancer son liquide, il se met dans une position en « U », de
façon à présenter à la fois sa tête et sa queue à l'ennemi. Cette tactique
semble très efficace car les prédateurs ont tendance à l'éviter !
C'est aussi avec cette substance infecte qu'il marque son territoire.
Le putois : un prédateur
Etre prédateur suppose savoir prendre des risques. Les carnivores privilégient généralement la qualité et, du fait, passent leur vie dans un état de stress, partagés entre les dangers de la chasse et la menace de la privation.
Il convient donc d'effectuer le bon choix: s'attaquer à des proies faciles à trouver mais qui souvent savent se défendre.
Quel que soit le cas de figure, chasser représente pour le prédateur une immense dépense de calories, devant être fréquemment renouvelée pour rassasier une énergie fugace. Aussi meurtriers que les félins, par exemple, les Mustélidés sont maîtres en la matière.
Les putois sont essentiellement des chasseurs solitaires, passant beaucoup de temps à suivre leur proie avant de l'attaquer. Ils chassent rarement en équipe et même lorsque plusieurs jeunes d'une même portée partent se ravitailler ensemble, ils n'emploient pas les stratégies de groupe propres aux chasseurs en meute comme les loups ou les lions. Les gros gibiers tel le lapin sont donc entrepris «en solo» et au prix d'un grand risque.
Le putois européen consomme un peu tous types de proies, notamment des amphibiens et poissons puisqu'il vit souvent au bord de l'eau et se montre charognard à l'occasion. Cependant, son gibier préféré est le lapin.
Dans les zones où le lapin est absent, le putois le remplace par une proie équivalente, comme le surmulot en Russie ou le spermophile en Asie pour le putois d’Eversmann (Mustela eversmannii).
Le putois est capable de creuser jusqu'à un mètre sous la neige pour capturer un crapaud en train d'hiberner. D'instinct, il n'en consommera que la partie postérieure afin d'éviter les glandes à venin de l'amphibien.
Le putois fait surtout appel à son odorat pour chasser. La recherche est active et demande une grosse consommation d’énergie.
En phase de recherche active sur un terrain découvert, sa vitesse de déplacement est de l'ordre de2,2 km/h (seulement 1,3 km/h pour la femelle).
Cette lenteur s'explique par la mise en oeuvre, avant tout autre sens, de
l'odorat.
À 3 ou 4 mois, les jeunes putois ont en effet déjà mémorisé l'odeur des proies ramenées au terrier par leur mère, et ils se baseront toute leur vie sur cet acquis, l'enrichissant ou le modifiant très rarement.
L'attaque est très rapide: une seule morsure à la base du crâne tue en quelques secondes les petites proies. Avec une proie plus volumineuse, de la taille d'un gros rat ou d'un lapin, la mise à mort est plus longue.
Le putois secoue sa proie jusqu’à la rupture des vertèbres cervicales, puis lèche la blessure en guise d’apéritif.
Les putois stockent leurs proies en constituant, à proximité de leurs abris, de vraies réserves de cadavres. On a noté qu'après la capture d'une première proie, le mâle continue de chasser ajoutant 3 ou 4 autres proies à son tableau de chasse.
Cette tendance à tuer plus qu'il n'en faut pour ses besoins immédiats (30
grammes par jour en moyenne) est sans doute motivée par
le besoin de « rentabiliser» ses sorties: l'animal est toujours incertain de la
date de son prochain repas et il est obligé de s'alimenter toutes les 3 ou 4
heures d'activité.
La reproduction du putois
Le domaine vital d’un mâle est plus important et dépend de l’abondance des proies. Il peut atteindre100 hectares au Pays
de Galles ou 2 500
hectares en Russie.
Mâles et femelles sont tolérants entre eux mais les mâles défendent leur domaine contre les autres prétendants.
Le mâle laisse son odeur pour intimider les intrus, sous forme d’urine, d’excréments et des sécrétions de ses glandes anales.
L’odeur est individuelle et permet à chaque individu de connaître le sexe, l’état sexuel et l’identité de son propriétaire.
A la saison des amours, les mâles circulent en dehors de leurs frontières en quête de femelles consentantes.
La parade et l’accouplement sont longs et brutaux. Saisissant la femelle entre ses pattes et la mordant au cou, le mâle ne la lâche pas pendant le coït qui dure en moyenne une heure.
Il est fréquent que la femelle saigne, blessée au cours de ces ébats fougueux.
Les deux partenaires se séparent aussitôt après.
La femelle met bas une fois par an, en juin-juillet, après une gestation de six semaines. Sa portée compte de trois à sept petits mesurant six à sept centimètres et couverts d'un duvet ras et blanchâtre. Ils tètent au moins un mois mais mangent de la viande apportée par la mère dès l'âge de trois semaines. À trois mois ils atteignent la taille des adultes qui vivent environ cinq ans en liberté.
Le putois en danger
Considérés comme nuisibles, les putois sont en grand danger. Aucune mesure de protection n’a été prise.
Pourtant, cet animal est indispensable pour lutter contre la prolifération des rats et autres rongeurs.
Il mériterait grandement que l’on change notre attitude à son égard.
On les accuse d’attaquer les poulaillers. A ce titre, on peut voir des sinistres gibets de putois en Nouvelle-Zélande.
Cette persécution a conduit à leur quasi-éradication en Grande-Bretagne. Le putois d'Europe n'est pas menacé d'extinction mais il est impératif de protéger son habitat.
Plus lourds et plus trapus que la belette et l'hermine, les putois recherchent des milieux ouverts et apprécient la proximité de l'eau ou les terrains humides.
On les trouve dans les semi-déserts russes jusqu'à la Sibérie orientale (Putois de Sibérie. Mustela sibirica) , en Europe (excepté en Grande-Bretagne, où ils sont rarissimes), en Afrique du Nord et dans le sud-est asiatique.
Parmi eux, les prédateurs des steppes et des prairies ont énormément pâti de la transformation de leur habitat naturel; le putois marbré (Vormela peregusna), par exemple, a décliné dans de nombreuses zones steppiques d'Asie Centrale et de la Russie sous l'action de l'urbanisation, de la déforestation et du développement des exploitations céréalières.
Seul putois vivant sur le continent américain, le putois à pieds noirs (Mustela nigripes) a quant à lui souffert de l'élimination des chiens de prairies par les fermiers du Middle west.
En 1920, plus de 500 000 individus vivaient dans les plaines d'Amérique du Nord. L'extermination des chiens de prairie a entraîné leur quasi-extinction. une petite population trouvée en
Moins spécialisé, le putois européen est surtout amateur de forêts et de broussailles, jusqu'à
La défense du putois
Le putois n’utilise sa sécrétion nauséabonde quand cas de danger. Il peut diriger ses projections de façon très précise jusqu'à une distance de
L'odeur est si forte qu'elle peut être portée par le vent jusqu'à près de
C'est aussi avec cette substance infecte qu'il marque son territoire.
Le putois : un prédateur
Etre prédateur suppose savoir prendre des risques. Les carnivores privilégient généralement la qualité et, du fait, passent leur vie dans un état de stress, partagés entre les dangers de la chasse et la menace de la privation.
Il convient donc d'effectuer le bon choix: s'attaquer à des proies faciles à trouver mais qui souvent savent se défendre.
Quel que soit le cas de figure, chasser représente pour le prédateur une immense dépense de calories, devant être fréquemment renouvelée pour rassasier une énergie fugace. Aussi meurtriers que les félins, par exemple, les Mustélidés sont maîtres en la matière.
Les putois sont essentiellement des chasseurs solitaires, passant beaucoup de temps à suivre leur proie avant de l'attaquer. Ils chassent rarement en équipe et même lorsque plusieurs jeunes d'une même portée partent se ravitailler ensemble, ils n'emploient pas les stratégies de groupe propres aux chasseurs en meute comme les loups ou les lions. Les gros gibiers tel le lapin sont donc entrepris «en solo» et au prix d'un grand risque.
Le putois européen consomme un peu tous types de proies, notamment des amphibiens et poissons puisqu'il vit souvent au bord de l'eau et se montre charognard à l'occasion. Cependant, son gibier préféré est le lapin.
Dans les zones où le lapin est absent, le putois le remplace par une proie équivalente, comme le surmulot en Russie ou le spermophile en Asie pour le putois d’Eversmann (Mustela eversmannii).
Le putois est capable de creuser jusqu'à un mètre sous la neige pour capturer un crapaud en train d'hiberner. D'instinct, il n'en consommera que la partie postérieure afin d'éviter les glandes à venin de l'amphibien.
Le putois fait surtout appel à son odorat pour chasser. La recherche est active et demande une grosse consommation d’énergie.
En phase de recherche active sur un terrain découvert, sa vitesse de déplacement est de l'ordre de
À 3 ou 4 mois, les jeunes putois ont en effet déjà mémorisé l'odeur des proies ramenées au terrier par leur mère, et ils se baseront toute leur vie sur cet acquis, l'enrichissant ou le modifiant très rarement.
L'attaque est très rapide: une seule morsure à la base du crâne tue en quelques secondes les petites proies. Avec une proie plus volumineuse, de la taille d'un gros rat ou d'un lapin, la mise à mort est plus longue.
Le putois secoue sa proie jusqu’à la rupture des vertèbres cervicales, puis lèche la blessure en guise d’apéritif.
Les putois stockent leurs proies en constituant, à proximité de leurs abris, de vraies réserves de cadavres. On a noté qu'après la capture d'une première proie, le mâle continue de chasser ajoutant 3 ou 4 autres proies à son tableau de chasse.
Cette tendance à tuer plus qu'il n'en faut pour ses besoins immédiats (
La reproduction du putois
Le domaine vital d’un mâle est plus important et dépend de l’abondance des proies. Il peut atteindre
Mâles et femelles sont tolérants entre eux mais les mâles défendent leur domaine contre les autres prétendants.
Le mâle laisse son odeur pour intimider les intrus, sous forme d’urine, d’excréments et des sécrétions de ses glandes anales.
L’odeur est individuelle et permet à chaque individu de connaître le sexe, l’état sexuel et l’identité de son propriétaire.
A la saison des amours, les mâles circulent en dehors de leurs frontières en quête de femelles consentantes.
La parade et l’accouplement sont longs et brutaux. Saisissant la femelle entre ses pattes et la mordant au cou, le mâle ne la lâche pas pendant le coït qui dure en moyenne une heure.
Il est fréquent que la femelle saigne, blessée au cours de ces ébats fougueux.
Les deux partenaires se séparent aussitôt après.
La femelle met bas une fois par an, en juin-juillet, après une gestation de six semaines. Sa portée compte de trois à sept petits mesurant six à sept centimètres et couverts d'un duvet ras et blanchâtre. Ils tètent au moins un mois mais mangent de la viande apportée par la mère dès l'âge de trois semaines. À trois mois ils atteignent la taille des adultes qui vivent environ cinq ans en liberté.
Le putois en danger
Considérés comme nuisibles, les putois sont en grand danger. Aucune mesure de protection n’a été prise.
Pourtant, cet animal est indispensable pour lutter contre la prolifération des rats et autres rongeurs.
Il mériterait grandement que l’on change notre attitude à son égard.
On les accuse d’attaquer les poulaillers. A ce titre, on peut voir des sinistres gibets de putois en Nouvelle-Zélande.
Cette persécution a conduit à leur quasi-éradication en Grande-Bretagne. Le putois d'Europe n'est pas menacé d'extinction mais il est impératif de protéger son habitat.
mohameddouhaji7@gmail.com