Mante Religieuse
Au hit-parade des espèces carnassières du monde des insectes, l’incroyable mante religieuse (Mantis religiosa) détient la première place.
Cet insecte semble cristalliser tout ce que les combats entre victimes et bourreaux peuvent avoir de terrifiants. Bardée de piques et de crochets, la mante religieuse est la terreur du monde invisible.
Il existe de nombreuses espèces de mantes. La mante religieuse européenne (Mantis religiosa) est la plus commune en Europe.
La mante religieuse : une prédatrice
Parfaitement immobile dans les herbes, les pattes antérieures levées vers le ciel, la mante religieuse semble prier. C’est une apparence trompeuse. Elle est en réalité à l’affût. Ses pattes antérieures ou « pattes ravisseuses » peuvent se déplier en une fraction de seconde pour s’abattre sur la malheureuse victime.
Les pattes antérieures sont équipées de piques et de crochets qui les transforment en de redoutables armes offensives.
Le crochet qui prolonge les pattes se plante comme un harpon dans le corps de la proie.
La mante religieuse achève ses proies en les saisissant à la nuque. Puis, elle les met en pièces et les mange goulûment.
Elle se nourrit exclusivement de proies vivantes : papillons, criquets, sauterelles …
Dissimulée par une feuille ou une branche, la mante religieuse patiente, aidée par une vision binoculaire très performante. Cette vision lui permet d’évaluer les distances avec précision. De plus, sa tête très mobile peut se tourner dans toutes les directions.
Elle commence son festin sans attendre la mort de la proie. Les mantes ne chassent pas exclusivement quand elles ont faim. Chez elles, la prédation est un réflexe.
Elle est passée reine dans le camouflage. A tel point que ses proies lui marchent parfois dessus sans même la voir.
Portrait de la mante religieuse
Verte ou brune, elle se caractérise par une tête triangulaire, un prothorax démesuré et de robustes pattes antérieures.
Une mante religieuse femelle peut mesurer jusqu’à
Malgré la grande taille des ailes, la femelle ne vole pas car elle est trop lourde. Seul le mâle, beaucoup plus petit, en est capable.
Une mante religieuse femelle vit environ un an.
La mante religieuse vit dans les régions du sud de l’Europe. Mais, on peut en trouver au sud de Paris et très rarement en Belgique.
Elle fait partie de l’ordre des Dictyoptères et de la famille des mantidés.
La reproduction de la mante religieuse
La femelle a la mauvaise habitude de dévorer le mâle après ou pendant l’accouplement. Cependant, ces derniers sont très attentifs et arrivent souvent à échapper au pire. Si la femelle essaye de dévorer son partenaire, ce n’est pas par sadisme. Elle a besoin d’un gros apport protéique avant la ponte. Ce casse-croûte est donc le bienvenu.
La femelle est ovipare. Elle abrite ses œufs dans un nid appelé oothèque. Au moment de la ponte, elle émet une substance visqueuse qu’elle bat au fur et à mesure afin de la faire mousser. Les oeufs sont déposés dans cette mousse qui va durcir.
Le nid résiste ainsi à toutes les intempéries.
A l’intérieur, la température reste constante jusqu’à l’éclosion.
Au bout d’environ 15 mois, des milliers de larves en sortent aussitôt mangées par les fourmis et les lézards. Seules quelques larves réussiront à échapper à leurs prédateurs.
Chez les mantes, la métamorphose est incomplète. Les immatures ressemblent aux adultes mais sans ailes, ni organes reproducteurs. Les ailes croissent graduellement à partir de bourgeons (moignons) externes.
Après une série de mues, la mue imaginale donne un adulte ailé. Les larves sont déjà des prédatrices
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