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Sanglier à barbe


Sanglier à barbe

 

Parmi la famille des Suidae c’est-à-dire des porcs, le sanglier à barbe (Sus barbatus) se caractérise par d’étranges favoris et une barbe touffue qui lui donnent un air de vieux sage.
Le sanglier à barbe est également appelé sanglier à moustaches. Ce porc vit dans les îles des Philippines, en Indonésie et en Malaisie.

On comptabilise trois sous-espèces :

Sus barbatus ahoenobarbus, Sanglier géant de Palawan
Sus barbatus barbatus, Sanglier géant de Bornéo
Sus barbatus oi, Sanglier à barbe ou à moustaches


Portrait de Sus barbatus

Ce sanglier possède le torse le plus mince et la plus longue tête de tous les Suidés, famille comportant 16 espèces.
Il se caractérise également par deux paires de verrues sur le visage, des favoris et une barbe.

Son poids varie de 41 à 150 kg.

Son pelage est brun-gris foncé avec une barbe blanche. Ses oreilles bien développées démontrent qu’il possède une excellente ouïe.

Comme tous les porcs, les narines de son groin sont entourées d’un disque cartilagineux. Soutenu par un os prénasal, ce disque sert à fouiller la terre.
Tous les porcs ont un odorat très développé.

Les canines inférieures forment des défenses acérées pouvant servir d’armes.

Le sanglier à barbe habite les forêts tropicales, les bosquets et les forêts secondaires. Son aire de répartition comprend :

Philippines: îles de Palawan, Balabac, îles de Calamian;
Indonésie: Sumatra, île de Bangka, archipel de Riau , Bornéo, île de Karimata, îles de Sibutu et de Tawitawi dans l'archipel de Sulu
Péninsule de Malaisie

Reproduction

La maturité sexuelle est atteinte vers 18 mois mais les mâles se reproduisent rarement avant 4 ans, c’est-à-dire à l’âge « adulte ».

Pendant la parade nuptiale, le mâle émet une salive abondante. Il émet des cris tout en bousculant la femelle et en reniflant ses parties génitales.
Il tente à plusieurs reprises de poser la tête sur la croupe de sa partenaire. Si cette dernière est vraiment réceptive, ce signal gestuel l’incite à l’accouplement.

L’accouplement par lui-même peut durer jusqu’à 10 minutes.

La gestation est d’environ 4 mois. Quand la femelle est sur le point de donner naissance à ses petits, elle s’isole du troupeau et construit une litière dans un bosquet.
La litière est composée de végétaux et peut accueillir de 2 à 8 jeunes.

Les petits, appelés marcassins, ont un pelage rayé brun-jaunâtre qui les camoufle mieux. Ils restent à l’abri pendant environ 10 jours puis commencent à suivre leur mère.
Ils sont sevrés à 3 mois mais restent dans le giron maternel pendant un an.

Mode de vie

Comme tous les porcs, Sus barbatus utilise son groin pour fouiller la terre et y déloger les vers de terre. Il apprécie également les racines, les jeunes pousses et les fruits.
Omnivore, on l’a déjà observé se régaler de poissons morts.

Le sanglier à barbe vit la majorité de l’année dans une même zone et en clan familial. Les individus sont actifs le jour sauf pendant les périodes de migration où ils se déplacent de nuit.

Ces migrations sont d’ailleurs uniques chez les Suidés. Plusieurs centaines d’individus se regroupent, uniquement des individus de plus d’un an.
Ces troupeaux sont dirigés par de vieux verrats (porcs mâles). La migration annuelle s’effectue de nuit.
Les troupeaux utilisent toujours les mêmes chemins et au même moment de l’année. La journée, ils restent cachés dans les bosquets.

On ne sait pas si ces migrations répondent à un besoin alimentaire ou correspondent simplement à un cycle migrateur régulier.

Dans la mesure où chaque troupeau effectue toujours le même itinéraire annuel, il devient une proie facile pour l’homme.
Les sentiers bien balisés permettent de les suivre à la trace. Leur chair est appréciée par les populations locales.

Le sanglier barbu et l’homme

Les populations ont diminué ces dernières années en raison de la destruction de l’habitat. Cependant aucune statistique précise n’existe sur la population globale.

Assez étrangement, cette espèce a été peu étudiée et peu de spécimens sont maintenus en captivité.
De ce fait, les informations concernant le poids sont souvent contradictoires. Le dimorphisme sexuel est également méconnu ainsi que la longévité de l’espèce.




mohameddouhaji7@gmail.com