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Piranha

Piranha 




Dès le 16ème siècle, les conquistadors qui se lançaient à la conquête de l’Amérique du Sud, firent du piranha, un animal mythique.
Le piranha fut décrit comme une parfaite machine à tuer, un cannibale assoiffé de sang et un mangeur d’homme.
Le piranha le plus célèbre est le piranha à ventre rouge (Pygocentrus nattereri). C’est lui qui est toujours mis en scène dans les films d’horreur.
Ce prédateur continue à nous fasciner et à alimenter les fantasmes. Mais, la réalité du poisson « mangeur d’homme » est-elle à la hauteur du mythe ?


Les espèces de piranhas

Tous les piranhas vivent en Amérique du Sud, Guyane française comprise. La plupart des espèces ne sont absolument pas carnivores et sans aucun danger pour l'homme.

Il existe de nombreuses espèces de piranhas. Ces espèces sont réparties en trois genres :

Pygocentrus : ce genre regroupe les trois espèces de piranhas potentiellement dangereux pour l'homme et qui ont donné à ce prédateur cette mauvaise réputation :
Pygocentrus nattereri
Pygocentrus cariba ou caribe
Pygocentrus piraya

Ces trois espèces vivent en bancs de centaines et même de milliers d'individus.

Il est à souligner que Pygocentrus nattereri ou piranha rouge est également appelé communément Serrasalmus natteri. Vous le trouverez souvent dans le commerce sous ce nom mais ce n’est pas son nom scientifique.

Serrasalmus : ce genre regroupe 25 espèces plutôt solitaires en général. Elles ne représentent aucun danger pour l'homme. Ce sont les plus grosses espèces qui sont d'ailleurs très recherchées pour leur chair.

Prystobricon : ce genre est constitué de 5 espèces (p. calmoni ; p. careospinus ; p. eigenmanni ; p. maculipinnus; p. striolatus). Ces cinq espèces sont également inoffensives pour l’homme.

La taille des piranhas varie entre 15 et 90 cm selon les espèces. Le piranha à ventre rouge mesure environ 30 cm.


Piranha : un cannibale

Cette affirmation n’est pas entièrement fausse. Cependant, ce cannibalisme n’intervient que dans un contexte bien précis.
En Amérique Latine, à la fin de la saison des pluies, les eaux refoulent, entraînant avec elles de nombreux poissons dont les piranhas. Certains restent prisonniers de trous d’eau. Sans une nourriture qui se renouvelle, ces piranhas sont condamnés à mourir de faim.


C’est dans ces circonstances que les plus forts survivent le plus longtemps, en dévorant leurs congénères.
Le cannibalisme n’est donc que la conséquence d’une alimentation insuffisante.

Des éboueurs indispensables

Les piranhas attaquent très rarement des animaux sains. Leurs proies favorites sont les animaux malades ou morts.
Ce prédateur est en haut de la chaîne alimentaire et joue un rôle important. Nécrophage, sa fonction est de purifier les eaux en éliminant tout animal malade ou mort.


C’est donc un maillon important de l’écosystème.
On a d’ailleurs constaté que ce prédateur était immunisé contre les maladies parasitaires.
De plus, ils sont friands des déchets d’abattoirs et d’élevage déversés dans les fleuves d’Amérique Latine. Leur action de nettoyage est donc un bienfait.
Au Brésil, la population a empoisonné les piranhas d’un fleuve. Peu après, des maladies se sont déclarées. On peut donc considérer les piranhas comme les garants de l’hygiène des fleuves.

Reproduction : Le frai a souvent lieu dans l'aquarium communautaire.
Une dépression étant parfois creusée par la femelle à proximité des plantes touffues où seront accueillis les oeufs.
La plupart du temps, la ponte se déroule vers le fond ; dans l'amas de végétaux. Le mâle étreint la femelle, lorsqu’il presse ses flancs, laitance et oeufs sont expulsés.
Le frai (jusqu'à 5 000 oeufs tous les 15 jours) est surveillé soit par la femelle seule, soit par le couple.
Les soins se résument à une ventilation sommaire de l'aire de ponte.
Les alevins sont aptes à consommer des nauplies d'artémias dés la nage libre.
Les alevins peuvent être considérés comme proies par les adultes.
Nourrir constamment les alevins pour éviter le cannibalisme.

les dents de piranah




mohameddouhaji7@gmail.com