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Mulot

Mulot




Le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) est considéré comme un rongeur nuisible. En effet, ce mulot déterre les graines avant qu’elles n’aient germé. Ce rongeur endommage ainsi gravement les semis dans les exploitations forestières.
Le mulot sylvestre appartient à la même famille, les Muridae, que le surmulot ou la souris domestique.


Portrait du mulot

Le mulot possède une longue queue modérément velue. La couleur du pelage dorsal varie du grisâtre au brun grisâtre et au jaunâtre. Les pieds et le ventre sont blancs.
Dimensions : Longueur de 8 à 11 cm. Queue de 10 cm. Un poids qui varie de 15 à 30 grammes environ

L’odorât est particulièrement développé chez les mulots. Ils n’ont pas besoin de creuser au hasard pour déterrer les graines car ils les détectent à l’odeur.

Comme tous les membres de la famille des Muridés, le mulot possède des muscles masticateurs qui permettent une grande variété de mouvements. La denture est caractéristique des rongeurs. Les deux longues incisives qui ornent chaque mâchoire sont à croissance continue afin de compenser l’usure due à un rongement incessant.

Leur régime alimentaire se compose de racines, de graines, de baies, d’herbes, de champignons, de fruits et d’insectes.
Opportuniste, le mulot dévore à peu près tout ce qui est comestible.

Les mulots sont de bons grimpeurs mais également de bons nageurs. Ces rongeurs sont nocturnes ou crépusculaires.
Ils se déplacent par petits bonds. En cas de danger, ils fuient en sautant sur leurs pattes postérieures. Cependant, malgré leur petite taille, ils montrent un esprit batailleur utile à la conquête de nouveaux espaces et face aux prédateurs.

Les groupes familiaux occupent un petit territoire marqué par des secrétions glandulaires ou par de l’urine. Ils défendent leur domaine au besoin par la force.

C’est au fond de leurs terriers que les mulots s’organisent pour affronter les changements de saison. Ils amassent des provisions en prévision des aléas climatiques.

Les mulots n’hibernent pas mais tombent dans un engourdissement léthargique. C’est moins profond que l’hibernation mais suffisant pour ralentir les fonctions vitales et diminuer les dépenses d’énergie.
Ils peuvent ainsi « dormir » plusieurs jours d’affilée et ne mettre le nez dehors pour boire un peu ou évacuer les matières fécales.

Habitat du mulot

Le mulot affectionne les secteurs cultivés et les régions boisées. Cependant, il peut s’adapter à de nombreux environnements pour peu qu’il puisse y trouver nourriture et sécurité.
C’est surtout en hiver que les mulots pénètrent dans les habitations pour s’y protéger du froid. De manière générale, ils creusent des terriers dans la nature.

Plusieurs mulots peuvent même coopérer pour creuser et partager un terrier. Le terrier typique est constitué d’une « chambre » à laquelle on accède par un tunnel coudé.
Il y a en principe plusieurs tunnels et des « chambres » de stockage pour la nourriture.

L’aire de répartition est assez vaste : Europe, excepté la Scandinavie et la Finlande ainsi que les régions trop froides.
On le trouve également dans certaines régions d’Asie centrale et en Afrique du Nord.

Reproduction du mulot

La saison de reproduction commence en mars. Les femelles peuvent avoir quatre portées par an et mettre au monde à chaque portée entre 4 et 9 jeunes. La gestation dure de 21 à 26 jours.
La femelle interdit l’accès du terrier au mâle tant que les petits ne sont pas sevrés.

Les petits ne pèsent pas plus de 2,5 grammes. Ils naissent aveugles et portent une fourrure foncée.
Ils ouvriront les yeux au bout de 13 jours et seront sevrés à trois semaines. Très précoces comme la plupart des rongeurs, ils pourront commencer à s’accoupler vers 2 mois.
Cette fécondité galopante compense leur faible espérance de vie qui varie de 2 ans en liberté pour atteindre 4 ans en captivité.

Les mulots et l’homme

Les mulots sont responsables de dégâts sur les cultures et sur les zones forestières. Cependant, l’impact négatif est à relativiser car ces rongeurs sont également des agents importants pour la dispersion des graines.
Ils auraient donc un rôle à la fois positif et négatif sur la bonne santé des forêts. Des études sont d’ailleurs menées pour évaluer l’impact de leur action.



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