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Gazelle de Thomson

Gazelle de Thomson 





Dans les savanes d'Afrique de l'Est, la petite gazelle de Thomson (Gazella thomsoni) broute l'herbe rase qu'ont laissée derrière eux les troupeaux de zèbres et de gnous. Et quand vient la saison sèche, elle se contente de fruits et de graines diverses qu'elle glane au hasard de ses déplacements. Cette gazelle très gracieuse est facilement reconnaissable à sa robe rousse soulignée, au niveau des flancs, par une large bande noire.

Le nom de gazelle vient d’un mot arabe « Ghâzal » qui signifie « élégante », « rapide ». Il est un fait que la gazelle de Thomson est l’une des plus élégantes gazelles de la savane.






Portrait de la gazelle de Thomson

La taille moyenne de cette gazelle au garrot est de 65 cm pour un poids d’environ 30 kg. Les cornes du mâle mesurent de 30 à 45 cm.
La femelle n’en porte pas.

C'est surtout le matin et le soir qu'on peut voir les troupes de gazelles de Thomson s'ébattre avec grâce et agilité. Très joueurs, les jeunes font la course et s'entraînent à bondir de plus en plus haut.


Ce comportement prend parfois la valeur d'un signal d'alarme. Alors, les gazelles affolées détalent à toute vitesse, bondissent tout en maintenant leurs pattes raides.

Très nerveuse, la gazelle de Thomson est toujours sur le qui-vive. La moindre agitation dans le troupeau provoque le départ précipité de toutes les gazelles. Qu'un membre du groupe se mette à tourner autour de la horde en courant et en remuant la queue, et les voilà de nouveau en alerte, prêtes à fuir.
L’étrange danse qui prévient le groupe d’un danger est appelée le « stotting ». La gazelle se met à sauter sur place de plus en plus haut, les quatre pattes raides.

Cette gazelle est capable de repérer un danger à plus de 300 mètres. On comprend pourquoi les lionnes se tapissent dans les hautes herbes pour pouvoir coordonner leur attaque.

Elles peuvent alors courir à plus de 60 km/h et atteindre 80 km/h à la course, échappant ainsi aux lionnes ou au léopard.
C’est la plus rapide des antilopes.
Le seul prédateur qu’elle ne peut pas battre à la course est le guépard. Elle tente bien la ruse en effectuant parfois de brusques crochets pour dérouter son poursuivant. Mais l'échéance est seulement repoussée: le fauve lancé à plus de 70 km/h finit bien souvent par l'attraper.

La gazelle de Thomson vit en vastes troupeaux dans les plaines dégagées d’Afrique : Ethiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan et Tanzanie.

Les troupeaux sont menés par un vieux mâle entouré de 5 à 65 femelles et leurs jeunes. On rencontre également de jeunes mâles formant des groupes de 5 à 500 individus.

Cette gazelle vit dans des régions très sèches. Elle doit donc économiser l’eau de son corps. Pour cela, son pelage réfléchit les rayons du soleil et elle ne transpire pas. Ses excréments sont très secs et son urine contient très peu d’eau.

Par ailleurs, elle se nourrit la nuit lorsqu’il fait moins chaud et que les plantes sont couvertes de rosée.
Pendant la journée, elle reste immobile et rumine la nourriture qu’elle a ingurgitée pendant la nuit.

La reproduction de la gazelle de Thomson

En âge de se reproduire, les mâles délimitent un territoire et s'accouplent avec toutes les femelles en chaleur qui traversent ce domaine réservé.
Les mâles déposent sur tout le périmètre des « larmes odorantes », ces gouttes sont sécrétées par une glande située au coin interne de l’œil, appelée glande préorbitale.

Quelques combats entre mâles voisins ont lieu, mais ils sont réduits à des grattements du sol et à quelques coups de cornes jamais dangereux.

Chaque femelle peut avoir deux portées par an. Après une gestation de 165 jours, la mère met au monde un seul petit, exceptionnellement deux.
Elle laisse son petit à l’abri dans les hautes herbes et vient plusieurs fois par jour l’allaiter.
A trois semaines, le petit rejoint le troupeau et sera sevré à l’âge de 6 mois.

Les femelles restent dans leur clan tandis que les jeunes mâles iront rejoindre des groupes de célibataires.

En liberté, une gazelle de Thomson vit environ 12 ans

Cette gazelle n’étant pas spécialement menacée, elle ne bénéficie d’aucun statut particulier. Cependant, elle est toujours chassée et donc vulnérable.


mohameddouhaji7@gmail.com