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Cigogne blanche

Cigogne blanche





Les cigognes blanches sont des animaux migrateurs qui se répartissent en Europe, Afrique du Nord- Ouest, Asie Occidentale et Proche orient. Jusqu’à peu elles pouvaient aussi se trouver en Belgique et en Suisse mais leur espèce y a aujourd’hui totalement disparue. Quant à la France, elles y sont en déclin bien que des cigogneaux d’Afrique du Nord y soient élevés pour tenter de repeupler l’Alsace. Les principales causes de la disparition grandissante de cette espèce sont : l’assèchement des marais, l’utilisation des pesticides en agriculture, les lignes à haute tension et surtout la chasse. En effet, certaines tribus d’Afrique se nourrissent de leur chair.

La cigogne blanche

Les cigognes blanches s’installent dans les marais, les prairies, les villages et à proximités des villes. Elles recherchent effectivement la présence des hommes à qui elles empruntent de vieux pneus, des roues de charrettes et autres objets pour servir de base à leur nid. Les cigognes ont un fonctionnement similaire au notre, elles vivent de jour et en profitent pour se nourrir et consolider leur nid. Elles ne courent que très rarement et préfèrent adopter une démarche élégante sans chercher le moins du monde à se cacher. Et quand vient la nuit, elles s’installent pour dormir. Elles dorment par terre ou perchées sur un toit ou un arbre.

Elles s’installent ainsi, debout sur une patte, la tête rejetée en arrière et le bec enfoui dans les longues plumes gonflées de leur cou. Les cigognes blanches possèdent, comme leur nom l’indique, un magnifique plumage blanc à l’exception d’une partie de leurs ailes et de leur queue qui sont noires. Leur bec pointu et leurs pattes sont d’un rouge orangé. La cigogne blanche se manifeste très rarement par un sifflement rauque si bien qu’on a longtemps cru qu’elles étaient muettes. Elles communiquent entres elles par des claquements de bec appelés : craquètements. Elles se nourrissent principalement d’animaux.

Nous trouvons donc dans leurs cueillettes : des grenouilles, des campagnols, des insectes, des petits rongeurs, des lézards, des serpents tels les couleuvres mais aussi des venimeux. La cigogne guette ses petites proies à la sortie de leur terrier pour les embrocher une fois qu’ils pointent le nez dehors. Sur ses lieux d’hivernage, elle se régale de criquets pèlerins, contribuant ainsi à éliminer ce fléau des cultures africaines. Vivant dans les endroits humides et proches de points d’eau, la cigogne est aussi amenée à se nourrir de poissons, pêchés dans les eaux peu profondes. Elle les détecte grâce à la sensibilité de ses mandibules.

Une fois sa proie repérée, elle la happe et l’avale dans le sens des écailles, la tête la première. Si les circonstances l’y contraignent, elle est aussi capable de nager. Ce sont des animaux qui possèdent une grande capacité d’adaptation, ils modifient d’ailleurs leur alimentation en fonction des ressources disponibles. Il leur arrive aussi de piquer le nid d’autres oiseaux, à condition qu’il se trouve au sol. Les cigognes blanches sont des animaux migrateurs, elles migrent en bandes vers le sud est ou le sud ouest. Elles évitent de survoler la Méditerranée et passent soit par Gibraltar soit par le Bosphore et par le canal de Suez.
La cigogne blanche

Ces deux routes se rejoignent au Soudan et les conduisent en Afrique tropicale ou équatoriale, et parfois jusqu’en Afrique du sud. En vol, elles peuvent monter jusqu’à 4500 mètres d’altitude ! Elles utilisent merveilleusement bien le vent et les courants atmosphériques pour monter, descendre et changer de direction à leur guise. Leur vol est caractéristique car les cigognes volent gracieusement, cou et pattes tendus. Chaque printemps, la cigogne blanche rentre seule de ses quartiers d’hiver. Le mâle arrive le premier sur le site de nidification et commence à réinstaller le même nid que l’année précédente. Leur nid est en réalité une vaste plateforme de branchages et de brindilles entrelacés.

Le nid peut atteindre 2 mètres de diamètre et peser une tonne. Les couples sont unis pour la vie mais lorsque l’un des deux meurt, l’autre lui cherche le plus souvent un remplaçant. Ce nid, réservé à leurs œufs, est placé en hauteur, sur une cheminée, un toit ou un arbre. Pendant que l’un monte la garde près du berceau pour le protéger d’un pillage ou d’un vol, l’autre part à la recherche des branchages pour consolider le nid. Le vieux nid est opérationnel en trois jours. Les cigognes blanches produisent une couvée de mai à mars. Elles pondent entre 3 et 5 œufs blancs.

Après le premier, la femelle pondra les autres en l’espace de quelques jours. Les deux conjoints se relaient pour la couvaison qui dure 1 mois. Les éclosions se répartissent sur une semaine et la plupart du temps, le dernier né ne survit pas en raison du manque de nourriture. En effet, il n’arrive pas à s’imposer auprès de ses frères et sœurs pour réclamer sa part. A la naissance, les cigogneaux ne pèsent que 75 grammes mais deux mois plus tard, ils atteignent déjà 3 kilos. Ils ont un bec noir qui deviendra orangé par la suite. Ce qui nous permet de déterminer leur âge.

Pendant leurs premières semaines, leurs parents leur apportent de la nourriture. Ils sont alors tellement affamés, qu’ils les piquent au jabot pour les faire régurgiter plus rapidement. Ils n’hésitent pas non plus à plonger leur bec dans celui des adultes pour y prélever directement leur nourriture. Pour leur donner à boire, leurs parents vont remplir leur bec d’eau pour en verser ensuite dans le bec des cigogneaux. Les petits sont élevés par leurs parents durant une cinquantaine de jours puis, ils prennent leur envol. Les cigognes blanches mesurent environ un mètre, ont une envergure de 2 mètres et pèsent jusqu’à 4,4 kg. Le mâle étant généralement plus gros que la femelle. Ils ont tous deux une longévité d’une vingtaine d’années.


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