Renard roux
Grâce à sa ruse, le renard bien que pourchassé par l’Homme, a réussi à prospérer. La population urbaine de renards est d’ailleurs en forte augmentation. En effet, le renard est un canidé parfaitement équipé pour survivre dans un monde en constante évolution. Le renard roux (Vulpes vulpes) ou renard commun est l'espèce qui a su le mieux s'adapter dans tous les biotopes qu'il a colonisé.
Portrait du renard roux
Le renard roux habite l’ensemble de l’hémisphère Nord. Il est présent en Europe et en Asie mais également en Afrique et en Arabie. On compte plus de 40 sous-espèces de renards roux aux robes variées (renard charbonnier, renard d'Europe centrale, renard roux américain, renard du Caucase…). Le renard argenté (Vulpes vulpes fulvus) est également, malgré sa robe gris-argent, une sous-espèce de renard roux.
Il a été également importé en Amérique ou en Grande-Bretagne.
En moyenne, le renard roux mesure un mètre de long, queue comprise pour un poids moyen de
La couleur de la robe varie du roux foncé au presque gris. L’extrémité de la queue est blanche quel que soit le sexe.
L’empreinte d’un renard laisse apparaître seulement quatre des cinq doigts dont il est pourvu aux pattes avant (présence d’un ergot).
Quand il marche, le renard pose ses pattes arrière dans les traces de ses pattes avant, formant ainsi une ligne continue.
Il peut courir à
Le renard possède une longue mâchoire limitée dans ses mouvements latéraux. En effet, il ne peut mâcher sa nourriture.
Ses pattes postérieures, petites et fragiles, sont munies de griffes semi-rétractiles. En hiver, elles se couvrent de poils plus longs et plus sombres ce qui donne l’impression que le renard porte des bottes.
La vue du renard est peu performante. Par contre, il apprécie très bien les distances, chose essentielle pour un prédateur. Il ne perçoit pas les couleurs.
Son ouie est incroyablement développée. Il peut détecter le glissement d’un ver de terre dans l’herbe. De même, son odorat est extrêmement développé.
Le renard vit dans un terrier qu’il peut avoir creuser lui-même. Il occupe souvent d’anciens terriers de lapins ou de blaireaux.
En ville, le renard roux s’installe dans les bâtiments désaffectés, les talus de chemin de fer abandonnés ou dans les caves.
La vie sociale du renard roux
Le renard roux ne vit pas en meute mais n’est pas non plus un animal solitaire. En réalité, assez curieusement, nous savons mal interpréter son mode de vie.
On sait que les renards peuvent vivre en groupes sociaux dominés par un couple dominant. La taille du territoire dépend des ressources et de l’habitat.
Sur chaque territoire appartenant à un mâle, vivent plusieurs femelles, la plupart du temps en groupe de trois ou quatre individus.
Elles ne vivent pas réellement ensemble mais ont un contact permanent.
Le contact n’est pas seulement olfactif mais aussi vocal. Le long glapissement est plus fréquent chez la femelle
Le vocabulaire du renard s’exprime également par différentes postures : attitude de soumission quand un renard a les oreilles couchées et la gueule ouverte en un sourire pincé. Si deux rivaux sont de mêmes rangs, chacun se dresse sur ses pattes postérieures avec les pattes avant posées sur les épaules de l’autre.
Les mâles peuvent se battre pour un territoire mais ce type d’affrontement est assez rare et jamais mortel.
En général, le mâle ne s’accouple qu’avec une seule femelle présente sur son territoire. A cette occasion, les renardes s’affrontent pour savoir qui va procréer.
On sait que cette habitude peut être modifiée si le taux de mortalité est plus élevé. C’est le cas dans les régions où la chasse au renard perdure. Dans ce cas, le mâle s’accouple avec plusieurs femelles.
Cela nous donne une bonne idée de l’adaptabilité de ce prédateur.
La reproduction du renard
Sexuellement mature vers 10 mois, la femelle n’est féconde qu’une fois par an pendant trois jours. L’hiver est la période du rut.
Le mâle dominant porte alors une grande attention à sa partenaire. Il assure une sorte de protection rapprochée car il n’est pas question de s’occuper des rejetons d’un autre.
Il est vrai que le père s’investit beaucoup pour apporter la nourriture à sa femelle et aux petits.
Après une gestation moyenne de 52 jours, la mère met au monde quatre ou cinq renardeaux, parfois plus.
Les petits ressemblent à des boules de poils de couleur noir-chocolat. Ils naissent dans un terrier. Quand cette tanière est vaste, la renarde cohabite avec un blaireau.
Les petits restent aveugles pendant 12 jours. Après une période d’allaitement de deux semaines, les premières dents de lait apparaissent. La mère les nourrit alors de viande qu’elle régurgite.
Le jeu est très important dans l’apprentissage. Ces jeux leur permettent d’apprendre les gestes de survie.
A un mois environ, les jeunes sortent de leur abri avec prudence. C’est à trois mois que leur vie d’adulte va commencer.
Les mâles doivent quitter le territoire pour trouver leur propre domaine. Ils deviennent alors des renards errants, parfois pendant un an.
Les femelles peuvent, elles, rester sur le territoire familial plus longtemps. Parfois, elles y restent toute leur vie.
Le rôle du père est très important. Au cours des premières semaines, c’est lui qui apporte la nourriture. L’entrée de la tanière lui est interdite. Assez bizarrement, la femelle sort et se rend à un point de rendez-vous pour récupérer l’offrande.
Keith Graham, naturaliste britannique, rapporte que quand une femelle est tuée par des chasseurs, le mâle apporte de plus en plus de nourriture au point fixé. Nous ne savons pas pourquoi il adopte ce comportement.
La longévité d’un renard ne dépasse pas trois ans dans son environnement naturel. En captivité, ils peuvent vivre jusqu’à 14 ans
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