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Faux gavial

Faux gavial







On a assisté, dans les milieux scientifiques, à de très nombreux débats d'experts concernant le gavial du Gange et le faux gavial (Tomistoma schlegelii), au plan de leurs évolution et position taxonomique. Traditionnellement, le faux gavial était classé dans la famille des crocodilidés en raison des analogies de morphologie avec les véritables crocodiles. Toutefois, des recherches récentes de biochimie, immunologie et génétique (étude de l'ADN) ont montré que le faux gavial appartient à la famille des gavialidés (Asie).

Portrait du faux gavial

Mangeur de poissons totalement inoffensif pour l'homme, le faux gavial est un crocodilien dont la biologie reste encore à découvrir !

Le faux gavial est un crocodilien de grande taille, et on ne le distingue pas de son cousin, le gavial du Gange, à première vue. Le mâle peut dépasser 4,60 m de longueur. La femelle, plus petite, atteint la maturité sexuelle vers 2,70 m de long.

Le faux gavial se caractérise par un museau étroit et des raies noires sur les mâchoires, le corps et la queue.

Vivant dans les rivières lentes, les bras morts, les lacs et les régions marécageuses de Malaisie, de Sumatra et de Bornéo, le faux-gavial est en fait très mal connu. Son observation dans la nature est rendue très difficile par le milieu même qu'il habite, et surtout par son tempérament farouche et son caractère timide qui lui font prendre discrètement la fuite en plongeant au moindre bruit suspect !
En outre, il supporte fort mal la captivité et meurt avant d'avoir atteint la maturité sexuelle, même dans les grands zoos, si bien qu'on en sait très peu sur sa biologie.

Il existe des élevages aux zoos du Bronx (New York) et de Miami (Floride).

On sait cependant que le faux gavial est absolument inoffensif pour l'homme car il n'est pas agressif. D'autre part, la finesse de ses mâchoires l'empêche de serrer fortement une grosse proie, et d'ailleurs il ne mange que des poissons et des petits vertébrés, happés en plongée d'un rapide coup de mâchoires latéral.

La femelle nidifie une fois par an. Les œufs, entre 20 à 60, ont la taille de ceux d’une oie.

Son aire de répartition va de la Thaïlande à la Malaisie et à Bornéo; il vit en eau douce, dans les marais, les lacs et les cours d'eau, et l'on a constaté qu'il utilisait des terriers.

Cette espèce déclarée en danger a beaucoup souffert de la déforestation, de la construction de barrages et de l'utilisation des filets de pêche.

mohameddouhaji7@gmail.com